Fondation profonde, semi-profonde ou superficielle : laquelle choisir ?

La fondation est une étape nécessaire pour éviter que votre structure s’effondre. Elle fait office de relais entre le sol et la structure. Il est donc important qu’elle soit suffisamment solide pour supporter le poids de la structure, mais également pour éviter les infiltrations d’eau. Il existe différents types de fondations. Le prix varie en fonction du type de fondation.

Quels sont les différents types de fondations ?

Il existe principalement 3 types de fondations, à savoir :

  • Fondation profonde, semi-profonde ou superficielle
    la fondation superficielle : c’est le type de fondation le plus utilisé pour la construction des habitations. On ne recourt à une fondation superficielle que lorsque le terrain est suffisamment porteur. Autrement dit, il faut que la couche résistante soit à moins de 3 mètres de profondeur et que le poids de la structure à supporter ne soit pas très élevé ;
  • la fondation semi-profonde : On utilise ce type de fondation lorsque la fondation superficielle ne suffit pas et que la fondation profonde n’est pas nécessaire. La présence de boue, de vase ou le risque de glissements de terrain sont autant de raisons pour lesquelles on peut opter pour une fondation semi-profonde. Dans ce cas, il faut aller plus en profondeur pour trouver un sol suffisamment résistant pour supporter le poids de la maison. 
  • la fondation profonde : Ce type de fondation s’impose lorsque le sol est très compressible ou qu’il n’a pas la portance qu’il faut pour supporter les charges de la structure. Elle est souvent utilisée pour des ouvrages importants comme des bâtiments de plusieurs étages ou des constructions de génie civil

Prix des différentes fondations 

Type de fondation 

Description des travaux 

Coût de réalisation par m³, main d’œuvre et matériel inclus

Fondation superficielle

Dans ce cas, on n’a généralement pas besoin de creuser en profondeur. La qualité du sol, les conditions d’accès au site et la présence des nappes phréatiques sont les principaux éléments qui conditionnent le prix. 

100 à 200 € 

Fondation semi-profonde 

Pour faire ce type de fondation, il faut creuser le sol en profondeur (plus de 3 mètres), ce qui requiert l’expertise d’un professionnel. La nature du sol, et l’accès au chantier sont également des éléments qui augmentent la facture. 

100 à 600 €

Fondation profonde 

On effectue la même démarche que la fondation semi-profonde. Il faut creuser le sol en profondeur (plus de 5 mètres). 

Au-delà de 1000 €

calcul du nombre de m³ : si les fondations font 1m de profondeur sur 20m2, multiplier 20*1

Comment déterminer le type de fondation à faire ? 

La construction d’une maison individuelle ne nécessite que rarement une fondation semi-profonde. Généralement, une fondation superficielle suffit, car ce type de construction n’exerce que peu de pression sur le sol. Il n’est pas non plus obligatoire de rechercher un sol très stable.

En revanche, un immeuble ne peut être érigé que sur un sol d’excellente qualité. Trouver un tel sol peut nécessiter de creuser en profondeur, ce qui n’est pas sans conséquence sur le coût des fondations. Sans étude du terrain préalable, on ne peut pas savoir jusqu’où creuser. Il est donc important de s’informer sur son sol avant d’entamer les travaux. 

S’informer sur la nature du sol 

Avant de poser des fondations, vous devez vous renseigner sur le terrain que vous voulez exploiter. Cela vous permettra de recenser tous les risques de tassement de terrain, d’inondation, de séismes, etc. 

Vous pouvez avoir les informations que vous cherchez en faisant une enquête de voisinage ou en consultant le Plan de Prévention des Risques (PPR) disponible auprès des services techniques municipaux. 

Demander une étude de sol 

Vous n’êtes pas obligé de réaliser une étude de sol avant de construire une maison individuelle, à moins que le terrain soit situé dans une zone argileuse dont le sous-sol est exposé à des phénomènes de retrait-gonflement.
Néanmoins, c’est une démarche fortement conseillée pour déterminer s’il faut plus qu’une fondation superficielle pour assurer
la pérennité de la construction. Si aucune étude de sol n’est faite alors que le sol est instable, les dommages peuvent être importants. 

C’est le bureau des études géotechniques qui est habilité à réaliser des études de sol. Il procède à une reconnaissance du sol en menant une campagne de sondage directement sur votre terrain. Cela consiste à extraire des échantillons du sous-sol, puis à les analyser en laboratoire.
Cette démarche permet de connaître
la profondeur de la couche d’assise, son comportement, mais aussi la position de la nappe phréatique. Ce sont les conclusions de cette étape qui permettront de connaître le type de fondation adapté à votre ouvrage. 

Le bureau d’études vous transmet un rapport comportant ses recommandations en matière de fondation. 

FAQ 

Quels sont les différents types de fondations superficielles ? 

Il existe 3 types de fondations superficielles : 

  • la semelle isolée : ce type de fondation superficielle est utilisée pour faire des fondations des bâtiments à structure poteaux/poutres. Elle peut prendre une forme carrée ou ronde. Sa longueur est généralement inférieure ou égale à 5 fois sa largeur ;
  • la semelle filante : on installe cette semelle de fondation sous des murs porteurs pour supporter le poids et assurer la stabilité de la structure. Très souvent utilisée pour faire des fondations de maison ou celle d’un mur en parpaing, elle reprend des descentes de charges non concentrées. Sa longueur est supérieure à 5 fois sa largeur ;
  • le radier de fondation : il s’agit d’une dalle porteuse de béton armé coulé à même le sol. Il sert de plancher bas et d’assise stable à l’ensemble de la construction. Contrairement à la semelle filante, ce type de fondation nécessite l’utilisation de la totalité de la surface au sol.  

Quels sont les différents types de fondations profondes ? 

Il existe 3 principaux types de fondations profondes : 

  • le pieu : c’est une structure longitudinale comportant 3 parties : la tête, le point et le fût. On recourt aux pieux lorsqu’il faut aller très loin en profondeur et que les moyens mécaniques ne permettent pas de le faire ;
  • les barrettes : elles se classent dans la même catégorie que les pieux, mais se différencient par leurs formes. On trouve des barrettes en forme de croix, de H ou de T. Leur particularité c’est leur résistance à des charges pouvant atteindre des centaines de tonnes ;
  • les puits : les puits sont considérés comme des fondations profondes et superficielles en même temps. Ils sont plus larges, mais moins profonds que les pieux. Donc, un puits peut être très large tout en faisant moins de 2 mètres. 

Quels sont les principaux types de pieux ? 

Le pieu est une des variantes des fondations profondes. Il se décline lui aussi en plusieurs types : les pieux en bois et les pieux battus. 

Les pieux en bois ont une tête protégée par un sabot. On les enfonce dans le sol avec une charge assez importante jusqu’à ce qu’ils atteignent la bonne couche. Enfin, on les enduit d’huile de vidange pour les protéger d’éventuelles attaques d’insectes. 

Quant aux pieux battus, ils sont souvent préfabriqués en métal ou en béton armé. La fabrication des pieux en béton armé se déroule sur une ère non loin du chantier. 

Quelle est la profondeur idéale pour mettre une fondation hors gel ? 

Désordres des fondations profondes par pieux

Parfois, la nature du sol permet de réaliser sa construction sur des fondations superficielles. Mais, il y a un risque de grand froid, surtout dans le Nord, l’Est et les régions montagneuses de la France. 

Le gel, c’est le grand ennemi des fondations. Il agit sur le sol en transformant l’eau qu’il contient en glace. Cette glace peut prendre des volumes importants, ce qui provoque un gonflement de la couche superficielle du sol et des fissures dans le gros œuvre. Avec le dégel, des vides se créent dans le sol, ce qui entraîne un tassement du terrain. 

Pour éviter que cela se produise, il faut creuser en profondeur afin d’atteindre un niveau où il ne peut pas geler. C’est la raison pour laquelle plusieurs maisons en altitude reposent sur des fondations profondes ou semi-profondes. 

La profondeur à atteindre pour éviter le gel varie selon les régions et la nature du sol. Elle peut être de 50 cm dans les zones sous climat océanique et dépasser 1 mètre en montagne. 

Quel béton utiliser pour une fondation ? 

Pour réaliser des fondations, il est recommandé d’utiliser un béton prêt à l’emploi, conforme à la norme NF EN 206/CN et livré par un camion-toupie. Ce béton doit être dosé à 150 kg de ciment par mètre cube. Le dosage minimal autorisé est prescrit dans le DTU 13.1 (anciennement DTU 13-11 ou DTU 13.11) et le DTU 13.2 (cas des travaux de fondations profondes).

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