Reprendre une maison en sous-œuvre est la meilleure manière d’assurer la stabilité d’un bâtiment dont la solidité est compromise par une catastrophe naturelle, une erreur dans la conception ou un mauvais état du sol. Une reprise en sous-œuvre doit être réalisée en conformité avec les recommandations d’un bureau spécialisé dans les études de sol et de l’ingénieur en béton.
Combien coûte une reprise en sous-œuvre ?
Méthode de reprise en sous-œuvre | Réalisation | Coût |
Mise en place de micropieux | Disposer des pieux de manière linéaire pour consolider le bâtiment | Environ 50 € le mètre linéaire |
Injection de résine sous les fondations | Introduire de la résine dans le sol à travers de petits points d’injection, afin de le consolider. | Environ 20 € le mètre linéaire |
Blindage des tranchées | Creuser des tranchées de façon alternée et les remplir avec du béton afin de consolider la fondation. | Environ 120 € le mètre cube |
Jet grouting | Créer des colonnes dans lesquelles du béton est injecté grâce à une forte pression hydraulique. | Environ 250 € le mètre cube |
Quand faut-il procéder à une reprise en sous-œuvre ?
Généralement on procède à une reprise en sous-œuvre dans deux cas :
- le dimensionnement des fondations est insuffisant ;
- les travaux structurels risquent de fragiliser la résistance du bâtiment ou de le déformer.
Cas du dimensionnement insuffisant des fondations
Ce sont les fondations qui assurent la stabilité d’un bâtiment. Grâce à elles, les charges de l’ouvrage, celles liées à l’ajout de mobilier et les charges d’exploitation sont correctement réparties.
C’est la nature du terrain et les différentes charges à supporter qui définissent le type de fondations à réaliser. Lorsqu’il faut faire des travaux de rénovation, il est possible que les fondations existantes ne soient pas suffisantes pour supporter les charges supplémentaires.
De plus, créer de nouvelles fondations engendra la poussée de terres et des tassements, ce qui fragilisera fortement les fondations voisines. La reprise en sous-œuvre constitue donc la solution la plus efficace pour consolider les fondations d’un bâtiment existant.
Cas du risque de déformation lié à des travaux structurels
Le transfert des charges et des efforts liés à des travaux réalisés sur un bâtiment peut fragiliser ce dernier. Ces travaux concernent souvent la modification d’éléments porteurs comme une ouverture importante ou la suppression d’une colonne porteuse. Dans ces cas, les travaux de modification entraînent un transfert de forces suffisantes pour provoquer une déformation verticale du bâtiment.
FAQ
Quels sont les objectifs d’une reprise en sous-œuvre ?
Les travaux de reprise en sous-œuvre poursuivent deux objectifs, à savoir :
- assurer un transfert des charges sans engendrer des déformations dans le cadre de la modification ou de la suppression d’éléments porteurs. Les solutions techniques à exploiter dépendent des travaux envisagés, mais également des éléments porteurs de la structure ;
- augmenter la solidité des fondations en cas de dimensionnement insuffisant. C’est le cas lorsqu’il faut créer des étages supplémentaires, un ouvrage mitoyen à l’ouvrage existant ou des pièces inférieures comme une cave ou un sous-sol.
Quelles sont les solutions offertes par une reprise en sous-œuvre ?
Les solutions diffèrent selon le type de travaux à effectuer dans le cadre de la reprise en sous-œuvre. Reprendre des fondations en sous-œuvre consiste souvent en la création de nouvelles fondations à une profondeur inférieure à celle des fondations qui sont déjà en place. Cette option permet de contenir les charges depuis un niveau plus bas grâce à des pieux ou des micropieux.
Il est également possible d’élargir les semelles existantes dans le but d’accroître le plateau de répartition des charges, si la nature du terrain et les charges de la nouvelle construction le permettent.
Quand il s’agit d’apporter des modifications substantielles à la structure, la meilleure solution dépendra de la nature de ces modifications.
Quand faut-il utiliser des micropieux ?
Une sécheresse est susceptible de fragiliser la solidité des fondations qui se trouvent sur un sol argileux. Les tassements différentiels (mouvements des différentes parties des fondations) causeront l’apparition des fissures.
La mise en place de micropieux est la solution préconisée dans ce type de situation. Il s’agit de faire un forage de 140 mm et d’y introduire un tube métallique rempli de coulis de ciment. On peut réaliser ce forage directement dans la fondation ou dans un dallage.
Les dimensions des micropieux utilisés seront fonction de la nature du sol, mais également des charges qui doivent être ajoutées à l’édifice. Pour cette raison, une étude de sol doit être faite au préalable afin de comprendre la structure des fondations et de connaître la source des fissures qui s’y trouvent.
Quand faut-il recourir au jet grouting ?
Le jet grouting consiste à utiliser une forte pression hydraulique pour créer des colonnes dans lesquelles éjecter du béton. C’est une méthode qui permet de pallier le manque de solidité des fondations d’un édifice.
Les fondations peuvent être fragilisées par leur mauvaise adaptation au type de sol sur lequel elles sont construites. Les colonnes de jet grouting disposées sous des pieux ou contre ceux-ci permettent de compenser le manque de solidité de ces fondations.
Quand faut-il opter pour l’injection de résine dans les fondations ?
L’injection de résine est une méthode utilisée pour redonner de la solidité aux fondations d’une maison qui s’est affaissée ou qui risque de l’être. Elle est largement utilisée pour réaliser les fondations des bâtiments dans le cadre de projets commerciaux, résidentiels, industriels, miniers et d’infrastructures.
L’artisan va injecter de la résine dans les fondations existantes par de petites incisions pratiquées dans le sol. La résine s’écoule dans le sol, puis se dilate, ce qui a pour effet de comprimer le sol environnant tout en remplissant les vides et les fissures. C’est une méthode relativement simple et moins perturbatrice que les alternatives qui nécessitent l’usage de machines lourdes sur le terrain.
Quelles sont les études préalables à une reprise en sous-œuvre ?
Comme vous pouvez le constater, il existe plusieurs techniques de reprise en sous-œuvre. Pour déterminer la méthode appropriée à votre projet, vous devez étudier certains éléments : le sol, les fondations et les structures.
Etude du sol
Il est important de connaître la nature du sol sur lequel les travaux vont se dérouler. Il est recommandé de faire intervenir un bureau d’études géotechniques afin qu’il procède à une étude de sol. Cette étude vous permettra de connaître la coupe de votre terrain, la résistance de chaque couche du sol, mais également le positionnement de la nappe phréatique.
Etude des fondations
Les travaux de sous-œuvre se font essentiellement au niveau des fondations. Il est donc important de procéder à une inspection minutieuse. Vous devez vérifier leur état ainsi que leur profondeur.
Etude des structures
La structure de la bâtisse doit aussi faire l’objet d’une étude méticuleuse. Cela permettra de connaître les éléments porteurs et d’orienter l’entrepreneur en ce qui concerne la répartition des charges.
Quel budget général prévoir pour une reprise en sous-œuvre ?
Le prix d’une reprise en sous-œuvre dépend de la charge de travail et de la technique utilisée. Cette opération se situe dans une fourchette allant de 10 000 € à 100 000 €. Il faudra ajouter à ce prix le coût des travaux d’extension du bâtiment si c’est la raison qui motive la reprise en sous-œuvre.
Pour réaliser des micropieux, il faut prévoir un budget compris entre 10 000 € et 30 000 €. L’injection de résine coûte deux fois moins cher.
Pour obtenir le coût détaillé de l’intervention, vous pouvez demander un devis. Il faut ensuite comparer les prix et choisir le professionnel qui offre un meilleur rapport qualité/prix.
A noter qu’une prestation pas cher est rarement qualitative. Les conséquences d’une mauvaise reprise en sous-œuvre sur un bâtiment peuvent être catastrophiques.