Escalier en colimaçon : prix, pose, conseils et erreurs à éviter

L’escalier est un ouvrage permettant d’accéder facilement à un niveau supérieur ou d’en descendre. Il en existe de différentes formes dont celle en colimaçon. Ce type d’escalier est immédiatement reconnaissable via sa forme spirale. Son principal avantage est le gain d’espace. La conception de l’ escalier en colimaçon coûte entre 300 et 4000 €/ml pour l’achat de matériaux.

Escalier en colimaçon

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Prix d’un escalier en colimaçon en fonction du matériau

Matériau 

Prix d’achat en €/ml

Béton 

700 à 1500

Bois

500 à 3000 

Verre

1700 à 4000

Acier

500 à 4000

Tôles larmées

300 à 800 

Attention : Le prix de pose d’un escalier en colimaçon varie de 600 à 1000 €. Ce tarif varie en fonction des professionnels et de la complexité des travaux. 

Les facteurs qui influencent le prix

Le matériau choisi 

  • Le verre : même si le verre est un matériau très esthétique et contemporain, un escalier en verre est très onéreux. Il risque de se rayer dans le temps si vous n’en prenez pas soin.
  • Le bois et l’acier : ces deux matériaux sont écologiques, disponibles et durables, mais leur coût est assez élevé. L’escalier en bois ou en acier coûte cependant moins cher par rapport à celui en verre. Il offre un bon rapport qualité-prix. 
  • Le béton : l’escalier en colimaçon en béton offre un meilleur rapport qualité-prix en raison de la durabilité du béton, son coût abordable et des possibilités de personnalisation (divers revêtements) qu’il offre. 
  • La tôle larmée : c’est le matériau le plus abordable en termes de prix, mais c’est également le moins esthétique. 

Attention : Il est impératif de faire réaliser les travaux par une équipe de professionnels en raison de la complexité de conception des escaliers en colimaçon et des règles qui régissent leur conception. Aussi, il faut toujours exiger un devis détaillé pour éviter les surprises désagréables. 

Les dimensions de votre escalier en colimaçon

  • La hauteur : l’escalier en colimaçon a la particularité d’avoir en son centre un limon sur lequel est fixé l’ensemble de ses marches. La hauteur de l’escalier varie en fonction de celui du limon et plus cette hauteur est importante, l’escalier revient plus cher.
  • Le diamètre : plus le diamètre est important, plus l’escalier est imposant et donc plus coûteux. Le diamètre d’un escalier en colimaçon peut aller de 80 à 150 cm. Les modèles les plus imposants sont les plus confortables. Ils exigent parfois l’agrandissement de la trémie ; ce qui occasionne parfois beaucoup de dépenses. 

Le modèle d’escalier choisi et travaux de finition 

  • La forme de l’escalier en colimaçon : l’escalier à base carrée coûte plus cher que celui à base circulaire.
  • Les escaliers en colimaçon sur mesure coûtent plus cher que ceux de dimensions standards (préfabriqués et vendus en kit). De la même façon, les escaliers en colimaçon haut de gamme ou de luxe sont plus difficiles à réaliser et plus chers. 
  • Les travaux de finition sur un escalier hélicoïdal prennent en compte la rampe, le garde-corps, la main courante, le revêtement (peinture, huile, enduit, …).

Les étapes pour poser un escalier en colimaçon en kit

Étape 1 : Vérification des éléments du kit

  • Ouvrir le colis et chercher la notice de pose
  • Vérifier que toutes les pièces citées sur la notice sont présentes
  • Regrouper chaque pièce par catégorie : pièces de marche, de visserie, de garde-corps….
  • Étaler les pièces pour avoir une vue d’ensemble sur les différents éléments 

Étape 2 : Préparation de la zone de montage

  • S’assurer qu’il s’agit d’une dalle de béton solide
  • Débarrasser la zone de montage de tout objet encombrant (saleté, et autres objets)
  • Ne pas hésiter à casser et reconstruire la dalle si vous avez des doutes quant à son état de solidité
  • Protéger le sol avec une bâche ou des cartons 

Étape 3 : Fixation du limon

  • Saisir une marche d’escalier
  • La poser à même le sol, contre le mur d’appui 
  • Veiller à son aplomb avec le mur d’arrivée de la trémie.
  • Identifier à l’aide de la marche palière, l’emplacement du limon (zone à percer).
  • Percer à l’aide d’une perceuse l’emplacement de la colonne
  • Retirer les débris de pierre et poser la colonne
  • Caler le limon pour le stabiliser 
  • Sceller avec du béton
  • Maintenir en l’état jusqu’à séchage complet.

Étape 4 : Montage des marches

  • Monter les marches de chaque côté du poteau, une sur deux, pour un meilleur équilibre de l’escalier
  • Monter progressivement du bas vers le haut
  • Veiller à l’uniformité de la hauteur des contremarches et du giron.  
  • Fixer la marche palière supérieure sur le mur de la trémie
  • Serrer les écrous de la tige filetée. 

Étape 5 : Fixation des marches et mise en place de la rampe

  • Fixer les marches en suivant le mouvement hélicoïdal tout autour de la colonne
  • Monter les colonnettes sur les marches
  • Poser la rampe le long de l’escalier.

Avantages et inconvénients d’un escalier en colimaçon

Avantages

  • Gain d’espace : les escaliers en colimaçon suivent un mouvement circulaire du bas vers le haut avec une trémie plus restreinte. Vous avez  ainsi la possibilité de mieux exploiter votre espace intérieur.
  • Confort : avec des angles de marche très raides les escaliers en colimaçon sont plus sécurisant. C’est la raison pour laquelle ils servent souvent d’escalier de secours. Sa forme le rend amusant et moins ennuyeux à monter par rapport aux escaliers droits,
  • Sécurité : la forme circulaire permet de limiter la vitesse et la série de chute en cas de faux pas.

 

Inconvénient

Le seul inconvénient de cet escalier est son défaut de praticité. La forme exiguë de l’escalier en colimaçon le rend difficile à pratiquer par les personnes âgées à cause de son angle de marche trop raide. Deux personnes auront du mal à se croiser ou à l’utiliser au même moment, or une personne âgée a parfois besoin d’aide pour franchir un escalier. Il sera moins facile d’y passer les objets comme les meubles, voire impossible. 

Les normes de conception d’un escalier en colimaçon

Pour la maison 

  • La hauteur des marches doit être comprise entre 16 et 21 cm et doivent être uniformes en tout point de l’escalier 
  • Le giron doit être de l’ordre de 21 à 32 cm pour permettre un meilleur confort de marche dans l’escalier 
  • Pour éviter de se prendre l’escalier en pleine figure ou de se cogner la tête contre l’escalier, l’échappée doit être de 190 à 200 cm
  • L’emmanchement doit mesurer plus de 70 cm
  • Pour les escaliers de + de 25 marches, il est conseillé de prévoir un palier de repos mesurant au moins 100 cm

Pour un escalier public

En plus des règles cités précédemment, ceux-ci s’ajoutent pour l’usage d’escalier publique :

  • Le garde-corps doit faire un mètre minimum de hauteur et conçu sous forme de lisses verticales
  • Les marches doivent avoir une hauteur uniforme en point mesurant au plus 16 cm
  • La présence de contremarches est obligatoire
  • Le nez de marche est dans ce cas, un signalétique pour les personnes handicapées visuelles ; c’est donc obligatoire.

 Attention : Dans les deux cas, la présence de la main courante est une obligation. 

Les erreurs à éviter

  • Monter soi-même l’escalier en spirale : même si les pièces de montage sont disponibles en kit, les travaux parallèles à effectuer (préparation de sol, mise en place de la dalle support, calcul précis des marches et contremarches,…) sont du ressort des professionnels. Pour un travail de qualité, il est préférable de confier les travaux à un praticien certifié. 
  • Ne pas respecter les normes de conception : les risques de chute dans les escaliers sont d’une dangerosité extrême. Pour éviter d’être une malheureuse victime, il est préférable de suivre les recommandations des experts en respectant les dimensions des marches et contremarches et en installant obligatoirement la main courante. 
  • Planter le poteau de l’escalier dans du sable : le sable est un matériau instable et parfois très mouvant. Ce serait une belle erreur de monter son escalier en colimaçon dans le sable. Il est préférable de couler une dalle support à cet effet avant de continuer le montage. 

Conseils d’expert

  • La fixation de la marche palière supérieure renforce la stabilité de la colonne et assure son équilibre. Il est donc conseillé de se servir de vis de haute qualité à cet effet
  • La régularité des marches et contremarches de l’escalier permet d’éviter les chutes accidentelles
  • Ne négliger sous aucun prétexte les travaux de préparation du projet. Il faut que l’escalier réponde de façon optimale à vos besoins. Si vous voulez un escalier ultramoderne, les modèles en verre sont bien adaptés. Si vous voulez d’un style rustique, le bois est une belle alternative. Les modèles en acier conviennent au style industriel. Le béton est très durable, mais suffisamment lourd. 
  • Pour avoir un escalier avec le moins de marches possibles, il faut faire de giron assez spacieux. En plus d’être assez confortable, ce vous permet de faire moins d’effort
  • Pour éviter les glissades en escalier, il est conseillé de privilégier les finitions antidérapantes comme le coffrage, la cire, les enduits, etc …

FAQ

Comment faire pour calculer le nombre de marches d’un escalier ?

Le calcul du nombre de marches sur un procédé assez simple. Pour un escalier de 3 m de hauteur sol à sol par exemple :

  • Pour avoir des marches de 16 cm, il faudra diviser la hauteur sol à sol par 16 : 300 cm ÷ 16 cm = 18,75
  • En arrondissant, le résultat est de 19 marches
  • Pour avoir la hauteur exacte d’une marche dans ce cas, il suffit de diviser 300 cm par 19
  • Le résultat sera de 15,78 cm.

 

Quelle est la durée de vie d’un escalier en colimaçon

La durée de vie d’un escalier est généralement de 25 à 100 ans. Toutefois, le matériau et l’usage sont des facteurs qui influencent considérablement cette durée de vie. 

  • Le bois est le moins durable avec une durée de vie compris entre 15 et 25 ans
  • L’escalier en verre peut tenir entre 20 et 30 ans
  • Les escaliers en métal ont une durée de vie pouvant atteindre 70 ans
  • Le béton est le plus durable avec une durée de vie allant de 80 à 100 ans
  • Un escalier extérieur se détériore plus rapidement qu’un escalier intérieur.