Comment peindre un parquet ?

Est-ce que tous les planchers peuvent être peints ?

La réponse est non, il existe des parquets difficiles à peindre comme les bois exotiques, assez gras et teintés naturellement.
En revanche, les bois clairs comme le pin et le chêne se prêtent bien à l’application de peinture. Préférer les bois sans nœuds.

Quelle peinture choisir pour peindre un parquet ?

Il est nécessaire de choisir une peinture qui convient à l’usage de la pièce et à son mode de vie. Noter qu’il faut choisir une peinture spéciale parquet. En effet, il existe des peintures spécifiques pour planchers qui sont à base de solvants, aqueuse, ou entièrement synthétique. Ce type de peinture ne nécessite ni sous-couche ni vernis de finition. 

Voici les peintures les plus utilisées :

• La peinture acrylique : cette peinture est à base d’eau, elle présente un excellent rapport qualité/prix. Agréable à appliquer, elle a peu d’émanations et d’odeurs et sèche trop rapidement. Cependant, ce type de peinture est moins résistant à l’abrasion, il nécessite un vernis protecteur.
• La peinture synthétique : elle est la plus performante, mais aussi la plus onéreuse. Cette peinture offre une surface dure, très résistante à l’abrasion et un séchage rapide. Elle s’applique généralement sur de nombreux supports (carrelage, bois, stratifiés, vernis…) et ne nécessite ni sous-couche ni ponçage. 

Prix pour peindre un parquet

• La location d’une ponceuse professionnelle coûte environ 30 euros par jour. Tandis qu’un ponçage réalisé par un professionnel coûte environ 28 euros /m².

Les différentes étapes pour peindre son parquet

La préparation du support

Faire un bilan de l’état du parquet ou du plancher

La faisabilité du projet dépend de l’état du plancher. Néanmoins, ce type de sol peut être facilement réparé contrairement à un béton ciré ou un sol en carrelage. 

• Si une des lames est vraiment abîmée, elle doit être changée ;
• Si la surface est constellée de trous, il faut les boucher ;
• Si le bois n’est pas régulier, il faut l’aplanir.

En général, il existe deux rédhibitoires défauts qui sont provoqués par :

• L’attaque d’insectes xylophages : si par exemple le bois est rongé par les galeries de termites en profondeur, aucune réparation est possible. Car le cœur du bois sera réduit à l’état d’éponge et ne devient ensuite poussière. En revanche, si l’attaque est récente notamment si la structure porteuse n’est pas touchée, tenter une décontamination puis procéder à la restauration de la surface. C’est un traitement qui doit s’appliquer à tous les éléments en bois de la maison. Il peut être fait par des entreprises spécialisées dans ce travail.
• La défaillance des solives ou des lambourdes (les pièces de charpente porteuses). Ce sont des éléments qui supportent le plancher et les charges de service, ils peuvent être réparés doublés ou remplacés dans la plupart des cas, mais cette opération nécessite généralement la dépose du parquet. L’état des lambourdes et solives peut être évalué en examinant la surface du plancher : le sol ne doit pas trop vibrer à la marche ou même en sautant et ne doit pas montrer un important creux au centre de la pièce.

Réparer les défauts de surface

Un ancien parquet présente généralement une multitude de défauts de surface qui nécessitent un entretien. 

Voici trois défauts à réparer :

• Les fentes et les trous de faible amplitude (moins d’un centimètre) : il faut les combler avec une pâte à bois du commerce. Il est recommandé d’utiliser un produit dur une fois sec, et d’une couleur approchante à l’essence du parquet, pour éviter le nuançage lors de la mise en peinture et donc éviter de multiplier les couches.
• Les fissures et les trous importants : il est conseillé de les boucher avec un mélange de colle à bois et de sciure. Pour les trous et fissures plus conséquents, tâcher de charger ce mélange de copeaux de bois.
• Les lames pourries et les dégâts traversants : il faut absolument remplacer toute la lame ou la partie esquintée.

Poncer le parquet

Le ponçage du parquet permet, d’une part d’éliminer les anciens vernis, les taches et les couches de vitrifications, et permet d’une autre part d’égaliser la surface tout en faisant disparaître les surépaisseurs provoquées par réparations ou les gondolements et les petits impacts. Il uniformise aussi la teinte de la surface à recouvrir.

Pour procéder au ponçage, utiliser une ponceuse :

• Attaquer une première passe avec un corindon à gros grain (40/60) ou du papier de verre, si le parquet est très abîmé.
• Si ce n’est qu’une question de raviver un bois décrié ou d’éliminer des rayures peu profondes, le grain de 80 suffit largement pour la première passe.
• Utiliser un grain de 120 ou 180 pour affiner le ponçage.
• Si le but est de dépolir un sol stratifié ou vitrifié, pour repeindre sans décaper, effectuer un seul passage avec un grain de 220.
• Les angles de pièces et les bords de plinthes sont poncés avec une machine plus légère, au sabot de forme triangulaire.
• Entre chaque passe, aspirez soigneusement les poussières.
• Penser à déplacer toujours la ponceuse dans le sens du fil du bois, pour un rendu parfait.

Attention ! Il ne faut pas appuyer fortement sur la machine de ponçage, la pression de son poids est suffisante pour obtenir un travail de qualité. 

La préparation du sol et de la peinture

• Une fois le parquet bien lisse et propre, appliquer le ruban adhésif en bas des murs et sur les plinthes pour éviter de déborder avec le pinceau. 
• Ensuite, préparer la peinture, la mélanger jusqu’à obtention d’une texture liquide. En cas d’utilisation d’une peinture acrylique, penser à lui rajouter un peu (1/10eme de la quantité de peinture) de White Spirit, pour une meilleure adhérence.

L’application de la peinture adaptée

Le matériel nécessaire 

• Un rouleau à poils longs, 
• Un pinceau brosse,
• Des bandes de masquage,
• Un abrasif à grain fin,
• Et bien évidemment la peinture choisie.

Penser à acheter un vernis vitrificateur dans le cas d’utilisation d’une peinture acrylique.

Les différentes étapes pour peindre son parquet

• À l’aide d’un pinceau plat, dégager les angles.
• Poursuivre en peignant les lames de parquet à l’aide du rouleau à poils longs. Pour étirer la matière et d’éviter de surcharger le parquet en peinture, tâcher de travailler par croisement tout en terminant dans le sens des veines du bois.  
• Laisser sécher la première couche.
• À l’aide d’un abrasif à grain fin (type 120), poncer le parquet pour retirer les dernières aspérités, tout en permettant une meilleure adhérence à ma deuxième couche.
• Aspirer le sol.
• L’application de la deuxième couche se fait exactement comme pour la première.
• Laisser sécher.
• Poncer avec un abrasif de finition.
• Aspirer le sol.
• Appliquer enfin la troisième et dernière couche de peinture. Compter environ une douzaine d’heures pour pouvoir marcher sur le parquet de nouveau.

 Apposer un vernis vitrificateur

Le vernis vitrificateur d’applique si, et seulement si, on a utilisé une peinture acrylique. Afin de protéger le parquet et faciliter son entretien. Pour ce faire, il faut l’appliquer en utilisant un large pinceau brosse, et en suivant le sens du bois. Laisser sécher puis renouveler l’opération. 

Attendre au minimum 48h avant de remettre les meubles en place (il ne faut absolument pas les faire glisser ou créer de choc, cela risque d’abîmer la peinture).

Quels sont les intérêts de peindre un parquet ?

Le parquet en bois massif ou stratifié est généralement peint afin d’obtenir un effet décoratif plus moderne, rénover un parquet abîmé, protéger le sol mais aussi pour de multiples propriétés que la peinture donne au parquet comme :

• La résistance aux agressions liquides,
• La facilité pour entretenir le sol,
• La limitation de l’incrustation des taches d’huile et de graisse, ce qui rend la peinture du parquet très pratique dans les cuisines.
• La peinture pour parquet résiste très bien à la chaleur, elle est donc compatible avec un chauffage au sol.