Dosage de mortier pour parpaing

Le parpaing est un bloc spécial utilisé généralement dans la construction de mur. Son assemblage se fait à l’aide de mortier qui peut être à base de ciment, de chaux et de la combinaison des deux liants. L’essentiel est de savoir avec précision comment doser le mortier pour réaliser un ouvrage durable.

Mortier pour parpaing

Dosage des différents mortiers pour parpaing 

1 seau équivaut à 10 litres

Types de mortier pour parpaing 

Sable 

Liant

Eau

Mortier de ciment 

10 seaux

35 kg de ciment 

17,5 litres

Mortier de chaux

7 seaux

25 kg de chaux 

11 litres

Mortier bâtard

690 kg

100 kg de ciment + 50 kg de chaux 

75 litres

Attention : En cas de non respect du dosage, vous risquez d’obtenir un mortier gras ou un mortier maigre. 

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Les ingrédients utilisés dans la conception de mortier pour parpaing 

Le ciment

Monter mur parpaing

Le plus populaire et le plus abordable des liants utilisés en maçonnerie, le ciment est un liant hydraulique qui durcit rapidement et devient de la pierre de ciment au contact de l’eau, mais qui ne se dissout pas dans l’eau. 

En termes de dosage, lorsque le ciment est en sous-dosage, il en résulte un mortier poreux et non-lié. Lorsqu’il y a surdosage du ciment, le mortier est sujet au retrait et devient non-adhérent

Deux normes régissent la qualité du ciment en Europe. Il s’agit de : 

  • La norme NBN EN 413-1 qui régit le ciment de maçonnerie
  • La norme NBN EN 197-1 qui régit le ciment d’usage courant. 

Le ciment se décline en différents types : ciment CEM I, II et III, en fonction de la température à laquelle sera exposé l’ouvrage et de la durée d’utilisation souhaitée :

  • Le ciment CEM I avec classe de résistance 32,5 ou CEM III convient aux environnements chauds > 5°C
  • Le ciment CEM I avec classe de résistance 52,5 convient aux environnements froids < 20° C
  • Dans un environnement marin, le ciment doit être doté d’une haute résistance aux sulfates (HSR)

La chaux 

La chaux est fabriquée en calcinant le calcaire à 800 °C dans un four. On obtient d’abord une chaux vive, qui après hydratation, donne une chaux éteinte, plus appropriée à la maçonnerie. Utilisée pour réhabiliter de vieilles constructions, la chaux reste un liant aisé à fabriquer et à utiliser.

Les caractéristiques de la chaux obtenue dépendent de la cuisson des calcaires à savoir :

  • Calcaires durs, on obtient la chaux aérienne (ou grasse) qui sert à l’assemblage des pierres et de peinture appréciée pour ses fonctions antibactériennes et antiseptiques.
  • Calcaires argileux, il en résulte la chaux hydraulique (ou maigre), utilisée comme mortier de maçonnerie ou pour réaliser des joints. La chaux hydraulique se décline en trois catégories numérotées (2 / 3,5 / 5) en fonction du niveau de dureté et de résistance du mortier. La chaux NHL (2) pour les enduits, la chaux NHL (3,5 et 5) pour la maçonnerie. 

La chaux offre plusieurs avantages à savoir :

  • sa souplesse et son élasticité qui facilitent sa mise en œuvre
  • facilite l’évacuation de la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur, car c’est un matériau respirant
  • garantit une bonne étanchéité de l’extérieur vers l’intérieur
  • belle finition après séchage grâce à sa teinte claire
  • offre la possibilité d’être coloré avec des pigments

Le sable

Il existe deux variétés de sable en maçonnerie : le sable fin et le sable gros. Pour les mortiers, le sable doit être propre, exempt de tout débris et conforme à la norme NBN EN 13139 qui régit la granulométrie pour mortier. 

Le sable fin est souvent utilisé par les maçons, mais n’est pas de très bonne qualité. En effet, le sable fin nécessite plus de ciment et d’eau. Une fois durci, il est sensible au gel et pas assez adhésif. 

Le sable moyen ou gros (Dmax = 2 mm) est le plus conseillé en construction. Il offre une bonne ouverture au mortier, nécessite moins de ciment et moins d’eau. Son mortier est adhérent et garantit une bonne résistance mécanique à l’ouvrage. 

L’eau de gâchage

Eau parpaing

Il sert d’une part à hydrater le liant en assurant son durcissement et d’autre part à améliorer l’ouvrabilité du mortier, car l’eau s’évapore après la mise en œuvre. Son dosage est de ce fait extrêmement important. 

Un excès d’humidité rendra le mortier plus poreux et sujet au gel, car moins résistant du fait qu’il durcit trop lentement. En même temps, si le mortier n’est pas assez humidifié, il sera exposé au risque de fissuration. Le facteur eau-ciment (E/C) est à suivre de très près lors du dosage du mortier. 

L’utilisation de l’eau de gâchage en maçonnerie est régi par la norme NBN EN 1008. Selon cette norme , l’eau qui convient le mieux aux travaux de maçonnerie est l’eau de distribution.

Les différents types de mortiers de parpaing et leurs utilisations 

Il existe plus d’une dizaine de mortiers utilisés pour divers travaux en maçonnerie, mais pour l’assemblage des parpaings, trois sont les plus indiqués. Il s’agit du mortier de ciment, de chaux et du mortier bâtard

Mortier de ciment 

Le mortier de ciment est le plus répandu, et aussi le plus conventionnel. Il est composé d’un mélange très classique de ciment, de sable et d’eau. C’est un mortier très résistant et qui après séchage, donne une texture rugueuse. Le mortier de ciment est sollicité pour la réalisation de :

  • murs de maison, de clôture, de soutènement 
  • assemblage de graviers , de briques, de pierres, de parpaings, de blocs à bancher
  • coulage de presque tous types de béton
  • dalles, terrasse, …

Pour assembler des parpaings, prévoir 50 kg de ciment pour 250 kg de sable moyen. L’eau de gâchage sera de 25 litres. 

Mortier de chaux

Utilisé dans la plupart des anciennes constructions, le mortier de chaux est obtenu à partir d’un mélange de sable et de chaux. C’est un mortier aux propriétés hydrofuges, flexibles et onctueuses. 

Il convient parfaitement aux pièces humides et s’applique sans difficultés, car son temps de séchage est relativement long. En effet, le mortier de chaux se décline en deux catégories (chaux hydraulique et chaux aérienne). 

La chaux hydraulique est celle qui durcit au contact de l’eau puis de l’air. Sa vitesse de solidification se rapproche un peu de celle du béton. La chaux aérienne par contre, est celle qui se solidifie uniquement au contact de l’air. Elle durcit très lentement. 

Il faut reconnaître que le mortier de chaux est moins résistant que le mortier de ciment et sa pose est assez compliquée, donc réservée aux professionnels. 

Mortier bâtard 

C’est un type de mortier hybride, car il est fabriqué avec un mélange de chaux et de ciment. Ce mélange confère au mortier bâtard des propriétés spécifiques.

Alors que le ciment apporte de la résistance au mortier en améliorant son temps de séchage, la chaux apporte de la plasticité et rend le mélange souple et facile à manipuler.

Le mortier bâtard est de ce fait le mortier le plus adapté à l’assemblage de parpaings, car il regroupe toutes les qualifications que peut avoir un mortier parfait si les dosages sont bien faits.

Les étapes pour réaliser du mortier pour parpaings

La préparation 

  • Nettoyer le sol et le rendre exempte de tous débris de végétaux et toutes salissures
  • Apprêter en quantité suffisante les matériaux (liant, sable, eau) qui entrent dans la conception du mortier pour parpaing
  • Apprêter aussi les outils nécessaires pour effectuer le mélange (pelle, seau, truelle, bétonnière dans le cas des gros travaux)
  • Déposez le sable sous forme de monticule

Le mélange 

  • Former un trou sur le dessus du sable et y insérer le liant (ciment, chaux, ou les deux)
  • Mélanger le tout à sec à l’aide de pelle ou de truelle jusqu’à avoir un mélange homogène et uniforme en termes de couleur.

Le gâchage

  • Former un monticule à partir du mélange obtenu
  • Creuser un trou au dessus du monticule
  • Commencer par verser les 2/3 de l’eau prévue à cet effet
  • Homogénéiser la préparation
  • Ajouter progressivement l’eau restante jusqu’à avoir la concentration souhaitée.

Comment obtenir un mortier parfait ? 

Un bon mortier pour parpaing doit avoir une bonne consistance ; c’est-à-dire ni trop gras, ni trop maigre, ni sec. 

  • Le mortier gras est excessivement dosé en ciment. Il a une prise trop rapide. Même si ça ne pose aucun problème à la qualité de l’ouvrage, celà peut altérer sa finition et ça vous rajoute un coût. 
  • Le mortier maigre est excessivement dosé en sable. Celà est mauvais, car l’ouvrage devient moins résistant. 
  • Le mortier sec est un mortier non suffisamment humidifié. L’ouvrage sera sujet à des fentes et des fissurations plus tard.

Pour avoir un mortier parfait, il faut suivre à la lettre les instructions fournies par le fabricant du liant. Toutefois, il est toujours préférable de confier la mise en oeuvre des travaux à une entreprise professionnelle

Comment savoir si mon mortier est bien dosé ?

Pour vérifier la consistance du mortier :

  • il faut laisser le tas avec la pelle ou la truelle. L’eau de gâchage doit apparaître légèrement à la surface du mortier et celui-ci ne doit pas coller à l’outil. 
  • vous pouvez aussi faire des stries sur ce dernier. Si l’eau est en excès, elle comble les stries. Si les stries ne se forment pas aisément, il faut rajouter de l’eau.

Quelques conseils utiles

  • Les mortiers qui conviennent le mieux à l’assemblage des parpaings, sont ceux de ciment et bâtard
  • Toujours demander une attestation de la composition et de la granulométrie du sable livré sur chantier
  • Lire soigneusement les instructions données par le fabricant quant à l’emploi de chaque type de liant
  • Seule l’eau propre ou l’eau de distribution est conseillée pour servir de l’eau de gâchage. La qualité du mortier en dépend
  • L’eau de puits ou l’eau impropre peut porter atteinte aux propriétés chimiques du mortier
  • Si le mélange de mortier se fait dans un seau, il est possible d’utiliser un embout-mélangeur monté sur une perceuse-visseuse pour homogénéiser efficacement le mélange.

FAQ

Critères de choix d’un mortier pour parpaing

Le choix du mortier dépend de l’ouvrage à réaliser et du budget prévu

  • Pour les ouvrages en parpaings à l’extérieur, le mortier de ciment convient le mieux. Sa résistance lui permet de tenir efficacement aux intempéries extérieures. Le mortier de ciment convient aux petits budgets. 
  • Pour un ouvrage en parpaings à l’intérieur, le mortier de chaux est une bonne alternative. Sa flexibilité et sa teinte claire lui confèrent un charme stylé. Le mortier de chaux est adapté aux budgets conséquents, car c’est un matériau écologique. 
  • Pour un compromis entre ciment et chaux, le mortier bâtard offre un excellent rapport qualité-prix en ralliant la force du ciment au charme de la chaux. C’est une belle alternative pour les constructions en parpaing. 

 

Quelle épaisseur de mortier pour parpaing ?

En matière d’épaisseur, c’est une question de sûreté et d’esthétique. L’épaisseur réglementaire de mortier pour parpaing peut aller de 1 à 2 cm.

Une épaisseur moins d’1 cm risque de ne pas retenir suffisamment les blocs ; ce qui représente un potentiel danger. Une épaisseur qui dépasse 2 cm n’affecte en rien la sûreté de l’ouvrage, mais laisse entrevoir les lignes de mortier ; ce qui peut affecter la beauté et l’esthétique d’un mur en parpaings.