Facile d’installation et d’utilisation, la chaudière au gaz est une excellente solution de chauffage pour tous les types de logement quelles que soit la superficie ou la performance énergétique de ce dernier.
Prix d’une chaudière au gaz
En fonction de son mode de combustion et de ses performances, le prix d’une chaudière au gaz diffère. En plus du prix d’achat de la chaudière, il faudra penser à ajouter le prix de la pose et le prix du retrait de la chaudière précédente si cela est nécessaire.
Caractéristiques | Prix d’achat* | Prix de la pose* | |
Chaudière au gaz classique | Le fluide caloporteur est chauffé uniquement grâce à la combustion du gaz par le brûleur. | À partir de 500 € | À partir de 500 € |
Chaudière au gaz à condensation | Le fluide caloporteur est chauffé par la combustion du gaz par le brûleur et par l’énergie récupérée dans les fumées de cette condensation. | À partir de 3000 € | À partir de 500 € |
Chaudière au gaz basse température | La température du fluide caloporteur n’est pas haute, mais est constante. | À partir de 1000 € | À partir de 2000 € |
Chaudière pulsatoire | Le fluide caloporteur est chauffé grâce à la thermodynamique et ne comporte donc pas de brûleur. | À partir de 3000 € | À partir de 2000 € |
*Les prix des équipements diffèrent selon la marque, la puissance et la taille de la chaudière.
*Le prix de la pose diffère selon les régions, les artisans et la configuration de la chaufferie.
Quelle puissance ?
La puissance d’une chaudière se calcule selon différents facteurs propres à chaque logement :
- La superficie du logement ;
- L’état de l’isolation du logement ;
- La zone géographique où est situé le logement ;
- Les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire du ménage ;
- La composition du foyer.
- Il existe une formule U x V x DT = P où :
- U est le coefficient d’isolation du logement ;
- V est le volume du logement (surface au sol multiplié par la hauteur sous plafond) ;
- DT est la différence entre la température moyenne extérieure et la température souhaitée intérieure ;
- P est la puissance théorique de l’équipement.
Ce calcul, simple à réaliser, vous donnera une estimation de la puissance de la chaudière à choisir. Cependant, seul un professionnel sera en mesure de vous indiquer réellement la puissance définitive à choisir.
À titre d’information, on estime que pour un logement aux normes RT2012 de 100 mètres carrés avec 4 habitants en région parisienne, la puissance devrait être aux alentours de 20 kWh à 25 kWh.
Les grandes étapes d’installation d’une chaudière au gaz
Une fois l’artisan choisi et la chaudière achetée et réceptionnée, l’installateur va procéder à la pose comme suit :
- Raccordement hydraulique : c’est-à-dire l’installation des accessoires indispensables au fonctionnement de la chaudière et de tout le circuit de chauffage ;
- Raccordement électrique : c’est-à-dire relier l’équipement à la ligne électrique du logement ;
- Raccordement au gaz : c’est-à-dire permettre l’alimentation de la chaudière en combustible ;
- Raccordement à l’eau froide et chaude : c’est-à-dire relier l’équipement au circuit d’eau sanitaire ;
- Raccordement des vidanges : c’est-à-dire faire la connexion avec le robinet qui permet de nettoyer l’ensemble du circuit de chauffage ;
- Raccordement au conduit d’évacuation des fumées : en fonction du modèle de la chaudière, il s’agit de créer une liaison avec un conduit de cheminée ou d’installer une ventouse à l’équipement pour lui permettre de rejeter les fumées de la combustion à l’extérieur de l’habitation ;
- Mise en eau : c’est-à-dire ajuster le niveau d’eau nécessaire au fonctionnement de la chaudière selon le niveau de pression utile ;
- Mise en service : c’est-à-dire allumer l’équipement et former son nouveau propriétaire.
Après ces étapes, l’installateur sera en mesure d’établir un certificat de conformité qui permet d’attester que la chaudière au gaz nouvellement installée répond aux différentes normes de sécurité en vigueur.
Comment fonctionne une chaudière au gaz ?
Parmi les différentes chaudières à gaz que l’on peut trouver sur le marché, on retrouve trois fonctionnements différents.
La chaudière classique et celle à condensation
La chaudière classique, comme la chaudière à condensation sont équipées d’un brûleur alimenté par le gaz de ville ou du gaz d’une citerne individuelle (gaz naturel, butane ou propane). La combustion de ce gaz va produire de l’énergie calorifique (de la chaleur, en somme) qui est par la suite transmise au fluide caloporteur (de l’eau la plupart du temps). Ce fluide caloporteur est ensuite envoyé vers les émetteurs de chaleurs (radiateurs, planchers chauffants, etc.) grâce à un système de distribution (canalisations et tuyaux).
La chaudière peut aussi servir à produire de l’eau chaude sanitaire instantanée ou par accumulation (dans un ballon d’eau chaude).
Le fluide caloporteur est monté à très haute température avant d’être envoyé dans le circuit de chauffage, la température est ensuite ajustée en fonction de la pièce et des thermostats réglables.
La différence entre une chaudière classique et une chaudière à condensation est que la chaudière classique ne récupère l’énergie calorifique que de la combustion alors que la chaudière à condensation récupère, en plus, l’énergie calorifique présente dans les fumées produites par la combustion.
La chaudière basse température
La chaudière à gaz à basse température fonctionne légèrement différemment d’une chaudière classique ou à condensation. Bien qu’elle soit composée d’un brûleur alimenté par le gaz de ville ou du gaz de citerne individuelle, l’eau chauffée envoyée au réseau de chauffage ou d’eau chaude sanitaire n’est pas montée à une température extrême. En effet, l’eau est chauffée à une température d’environ 50°C ou 60°C et est envoyé, au besoin, vers les émetteurs de chauffage.
Ce modèle de chaudière au gaz est moins énergivore et les fumées produites sont à plus faible température permettant ainsi d’éviter la condensation interne.
La chaudière pulsatoire
Aussi appelée chaudière thermodynamique, la chaudière à gaz pulsatoire ne comporte pas de brûleur. Elle fonctionne grâce à une succession de micro-combustions auto-entretenues (jusqu’à 115 par seconde).
La chambre à combustion, immergée dans l’eau, reçoit un mélange d’air et de gaz qui produit des micro-combustions, déclenchées par une bougie d’allumage. Le gaz produit de l’énergie calorifique qui chauffe le fluide caloporteur dans lequel la chambre à combustion est immergée. Chacune des micro-combustions génère une dépression et s’évacue grâce à un clapet : un nouveau mélange d’air et de gaz est alors envoyé dans la chambre à combustion et le cycle se répète à l’infini.
Les différents types de chaudières au gaz
À ce jour, on trouve quatre types de chaudières au gaz sur le marché.
Type de chaudière | Rendement énergétique |
Chaudière classique | Jusqu’à 90% |
Chaudière à condensation | Jusqu’à 95% |
Chaudière basse température | Jusqu’à 95% |
Chaudière pulsatoire | Supérieur à 109% |
Leurs différences de fonctionnement constituent le facteur principal de leur différence de rendement :
– La chaudière classique ne récupère l’énergie calorifique que de la combustion ;
– La chaudière à condensation récupère l’énergie calorifique de la combustion et des fumées de celle-ci ;
– La chaudière basse température utilise moins de combustible pour produire l’énergie calorifique nécessaire ;
– La chaudière pulsatoire utilise très peu de combustible et auto-entretient sa combustion.
À noter que les chaudières classiques, à condensation et basse température sont, depuis janvier 2022, interdites d’installations dans les logements neufs individuels si elles représentent le seul moyen de chauffage.
L’entretien d’une chaudière au gaz
La chaudière à gaz à l’avantage de ne pas nécessiter beaucoup d’entretien.
Lorsqu’elle est reliée au gaz de ville, il faut juste penser à la nettoyer en surface de temps en temps.
Lorsqu’elle est reliée à une citerne ou une bonbonne de gaz, il faut penser à réalimenter le stockage (en changeant la bonbonne ou en remplissant la cuve de stockage) lorsqu’il est vide.
Une visite annuelle est obligatoire pour s’assurer de son bon fonctionnement et de ses performances. Cette visite est à effectuer par un installateur agréé qui vous délivre un certificat de conformité pour l’année à venir, qu’il faut, en général, transmettre à son assurance habitation.
De quelles aides puis-je bénéficier pour l’installation d’une chaudière au gaz ?
Les chaudières classiques, à cause de leur faible rendement énergétique, ne sont pas éligibles aux primes énergies.
Les chaudières à condensation et à basse température peuvent y être éligibles, mais cela ne concerne que certains modèles très précis qui possèdent de très bonnes performances énergétiques.
Les chaudières pulsatoires sont, elles, éligibles grâce à leur très haute performance énergétique.
MaPrimeRénov’ | Prime aidant les foyers à rénover leurs habitations. Elle est attribuée par l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat). | Jusqu’à 50% du total |
Prime Certificat d’Économie d’Énergie (CEE) | Prime qui incite les ménages à utiliser des appareils à fort rendement énergétique. Elle est attribuée par les fournisseurs d’énergie (électricité, carburant, gaz…) | Jusqu’à 4000€ |
Eco-PTZ | Prêt à taux zéro attribué par les banques | Jusqu’à 30000€ de prêt |
TVA 5,5% | Taxe réduite (au lieu d’une TVA à 10%) | / |
Aides locales | Certaines collectivités locales ont prévues des aides. Il faut se renseigner auprès des élus locaux | / |
Ces primes sont incitatives, il faut donc faire les demandes auprès des différents organismes avant la signature du devis qui engage les travaux.
FAQ
Que choisir entre une chaudière au gaz ou électrique ?
| Gaz | Électrique |
Caractéristiques | Combustible : gaz | Combustible : électricité |
Avantages | – Compacte | – Facile d’entretien et d’installation – Compacte |
Inconvénients | – Combustible très inflammable – Raccordement au gaz de ville – Bientôt interdite d’installation | – Prix de l’électricité |
Prix | À partir de 500€ | À partir de 800€ |
Quelle est la durée de vie d’une chaudière au gaz ?
Une chaudière au gaz est prévue pour durer 20 ans. La visite d’entretien annuel permet d’éviter qu’elle ne vieillisse plus vite.