Le chaînage horizontal est un élément de renfort réalisé en béton armé, intégré dans les murs favorisant la bonne assise de la construction et le renforcement de la résistance de l’édifice. Il permet d’établir la liaison des éléments entre-eux pour éviter l’effet tonneau qui provoque le gonflement du mur soumis à des charges lourdes. Les portes ainsi que les fenêtres sont susceptibles de fragiliser l’édifice, car elles représentent des points de faiblesses. Ce chaînage permet une bonne assise et un maintien de la charpente. Ceci en renforçant notamment les bases de la construction. La réalisation du chaînage horizontal coûte entre 60 et 90 € par m², coût de pose compris.
Prix du chaînage horizontal
Type de chaînage horizontal | Prix du chaînage par m² |
Chaînage horizontal (ferraillage, fourniture et main d’œuvre) | 70 à 90 € |
Chaînage horizontal avec béton coulé | 60 à 80 € |
Composition d’un chaînage horizontal
La composition d’un chaînage horizontal n’est pas figée. En effet, pour cette composition, on peut observer de nombreux cas de figures. Avant toute chose, s’il est question d’une maison qui n’est pas encore construite, les règles changent. Ainsi, d’après les normes parasismiques, pour ce type de maison, le chaînage doit être plat et constitué de 2 de 10 barres.
Mais cela ne s’applique pas à toutes les maisons. Désormais, pour les constructions respectant la réglementation parasismique, la composition est tout autre. En effet, pour ces constructions, le chaînage horizontal de carrée est de 8×8 avec 4 barres de 10.
Par ailleurs, il existe également un compromis à ses deux versions. Il s’agit du chaînage triangulaire avec 3 barres de 10. En dehors du ferraillage participant au chaînage, il reste peu de place pour du béton dans un parpaing en U.
C’est donc l’ensemble de ses éléments qui compose le chaînage qui est dans le parpaing. Il faut alors un béton de qualité. Afin de vous en assurer, vous devez respecter le dosage indiqué sur le sac. Pour un dosage de qualité, un béton dosé à 350 kg/ m³ est recommandé.
À quel niveau d’une construction effectuer un chaînage horizontal ?
Le chaînage horizontal est un élément qui doit se retrouver à plusieurs niveaux de votre construction. Toutefois, en règle générale, on le retrouve principalement :
- Au niveau de chaque mur de votre bâtisse : ceci aussi bien au niveau de chaque plancher bas que de chaque plancher haut ;
- Au niveau du mur qui se trouve au dernier étage : ceci qu’il ait ou non un plancher haut à ce niveau ;
- Au niveau des pourtours des pigeons destinés à recevoir la toiture.
Les avantages du chaînage horizontal
Le chaînage horizontal offre de nombreux avantages tels que :
- Le bon soutien des charges verticales qui y reposent ;
- L’élimination des risques de gonflement des murs et les infiltrations ;
- Une bonne liaison des divers éléments d’une construction entre eux pour une parfaite solidité de la construction ;
- Un excellent maintien de l’édifice en luttant contre la poussée engendrée par la charpente ;
- La diminution des impacts liés au mouvement de terrain ;
- Le renforcement de la résistance mécanique de la construction.
Le chaînage horizontal permet par ailleurs de maintenir la stabilité de la structure d’un bâtiment. Pour cela, il doit être continu pour ceinturer les façades à chaque étage et chaque plancher. Il doit aussi permettre de ceinturer le niveau supérieur des murs reliés au droit de chaque refend.
Les liaisons ainsi établies par ce dispositif ont pour but de contenir toutes poussées sollicitant les murs. Il s’agit notamment :
- Des poussées horizontales qui participent au fléchissement d’un plancher ;
- Des poussées obliques créées par les charpentes ;
- Des poussées latérales dues aux vents et l’impact des mouvements lithosphériques contre le mur ;
- De l’effort de traction causé par la dilatation d’un toit-terrasse en béton armé ;
- Des mouvements de bâtiments dus au terrassement de sol et aux charges portées.
Ainsi, la mise en œuvre correcte de ce chaînage permet d’éviter les fissures dans les maçonneries et les lézards dans les façades. Il permet aussi d’éviter la pénétration de l’humidité et de l’eau de pluie dans la construction. Enfin, il évite l’amoindrissement des résistances mécaniques des maçonneries.
Les réglementations liées au chaînage horizontal
Le chaînage horizontal est régi par certaines normes et réglementations. Voici ce que vous devez savoir au sujet de ce type de chaînage.
Les obligations de construction
Réaliser le chaînage horizontal est une étape incontournable dans différents cas de figure :
- Pour les murs de maçonneries en parpaings ou en briques. Dans ce cas de figure, c’est la norme DTU 20-1 qui doit être observée.
- Pour les murs en béton armé. Pour ce genre de murs, c’est la norme DTU 23-1 qui doit être respectée.
Le DTU correspond au Document Technique Unifié. Il s’agit d’un cahier de charges qui présente les diverses modalités à respecter de manière générale dans un bâtiment.
Les normes parasismiques
La réalisation d’un chaînage horizontal est également régie par des normes parasismiques. Pareillement, vous devez savoir que les territoires sont classés en différentes catégories. Ceci suivant divers critères dont :
- La nature du sol ;
- La zone géographique considérée ;
- Le type de construction à réaliser.
Ainsi, selon ses paramètres, il est possible de définir un total de cinq classes de sismicité. Celles-ci vont de la plus faible (la zone 1) à la plus élevée (la zone 5). Alors, que votre bâtiment soit une demeure individuelle ou une construction à usage collectif, si elle se trouve en zone 1 ou 2, soyez rassuré. Dans ces zones, il n’existe pas de règles sismiques précises.
A contrario, si la construction se trouve en zone 3 (zone à risque sismique modérée), vos chaînages doivent être constitués d’une armature de type 4 HA 10. Cela avec une hauteur minimum de 15 cm. Évidemment, plus la zone évolue, plus les normes parasismiques sont dures. N’hésitez pas à les consulter en fonction de votre zone pour une meilleure garantie de sécurité de votre construction et pour votre propre sécurité.
Conseils de pose
Pour un chaînage horizontal de qualité, vous devez prendre certaines précautions :
- Surveiller les risques de fissures de l’enduit entre la maçonnerie et le chaînage en béton armé ;
- Procéder si nécessaire à la pose d’éléments spéciaux ou à un habillage extérieur sur le chaînage ;
- Limiter la section transversale du chaînage horizontal. Celui-ci ne doit pas être trop massif ou conséquent et doit correspondre au plancher auquel il est associé ;
- Faire la liaison en angle des aciers avec trois équerres rapportées en acier ou avec des boucles en U.
FAQ
Quelle est la hauteur nécessaire pour un chaînage horizontal ?
La hauteur nécessaire pour un chaînage horizontal se détermine en fonction de différents paramètres. Il s’agit :
- du type de construction ;
- de la charge à supporter ;
- et du niveau de sismicité du terrain utilisé.
Cependant, ce chaînage ne doit en aucun cas être supérieur à la hauteur de la dalle qui le suit. Pareillement, cette hauteur ne devra pas dépasser les 30 cm. Le mieux à faire pour connaître la hauteur idéale est de contacter un professionnel. Celui-ci vous établira un devis de qualité en fonction des divers paramètres.
Quel est le délai de séchage à observer une fois le chaînage horizontal réalisé ?
Généralement, le temps de séchage pour un chaînage horizontal est le même que pour le béton. Plus précisément, ce temps varie entre 7 et 28 jours. À noter que dès le septième jour, il s’agit d’un séchage au toucher et que pour le vingt-huitième jour, il s’agit d’un séchage au cœur.
Quelle est la différence entre chaînage et ferraillage ?
Il n’existe aucune différence entre ces deux notions. Concrètement, le chaînage est un ferraillage qui sert à liaisonner, rigidifier ou renforcer un ouvrage de maçonnerie. Ses armatures interagissent comme les différentes parties d’un squelette. Situer ainsi à des endroits stratégiques, elles permettent aux ouvrages de maçonnerie de conserver leur cohérence et leur résistance aux charges. Le ferraillage est donc l’essence même du chaînage.