Le chaînage vertical : prix, utilisation, pose, avantages …

Le chaînage vertical se réalise à base de béton armé et a pour rôle d’assurer une liaison entre les divers éléments d’un ouvrage. Ceci dans le but de les rendre solidaires et d’empêcher le soulèvement des angles des planches sous les effets thermiques. La réalisation du chaînage vertical coûte entre 55 et 100 €, avec une moyenne estimée à 60 €. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur ce type de chaînage.

Prix du chaînage vertical

Le prix de la construction d’un poteau raidisseur ou chaînage vertical varie entre 50 et 70 €. La pose peut fluctuer entre 5 et 25 € par m².

Utilisations du chaînage vertical

Ce type de chaînage a deux utilités clées. 

• En premier lieu, il ceinture la maçonnerie en liaison avec les chaînages horizontaux. 
• En second lieu, cette construction s’oppose aux soulèvements des dalles de planchers en béton armé dans les angles. 

Attention : Ce type de chaînage n’est cependant pas à confondre avec des poteaux, car ils se réalisent dans les angles rentrants et saillants des maçonneries, ainsi que de part et d’autre des joints de fractionnement du bâtiment.

De quoi est constitué un chaînage vertical ? 

Ce sont les armatures qui font le chaînage vertical. Par conséquent, il est constitué d’ensemble de barres verticales sous forme de cages appelées « raidisseurs ». Des cadres en aciers transversaux maintiennent écartés les aciers longitudinaux. La section minimale de l’acier est de 1,6 cm² (2 HA 10) avec ses aciers de haute adhérence Fe 500 ou 400. 

Des ancrages par boucle ou retours d’équerre veillent à leurs efficacités au niveau des planchers. Des recouvrements sont en outre nécessaires pour assurer la continuité. Les liaisons entre armatures se font par des équerres ou des boucles. 

Les barres aciers sont normalement enrobés dans du béton après installation d’un coffrage approprié avec des planches ou des éléments de maçonnerie approprié. À noter qu’il s’agit généralement d’agglos, ou de briques en creux avec des alvéoles dimensionnés.

Attention : Les aciers et les armatures répondent à une certification AFCAB (Association Française de la certification des armatures bétons). Ceci dans le but d’approuver leurs compositions, mais également les dispositifs de liaisons et leurs poses. 

Quand faire un chaînage vertical ? 

Le chaînage vertical est nécessaire dans plusieurs situations : 

• Pour la réalisation de grands murs : si les murs de votre construction sont très longs, il est nécessaire d’effectuer des chaînages verticaux. Ils permettront alors de soutenir la construction. Autrement dit, si votre mur est grand, vous ne pourrez pas vous passer des raidisseurs intermédiaires. 
• Pour un appui de charpente : si l’exécution des travaux requiert l’usage des appuis de charpentes relativement forts, ceux-ci pourraient causer des dégâts sur le bas de la construction. Dès lors, vous devez effectuer un chaînage afin d’y remédier. Il faudra donc mettre des poteaux raidisseur en dessous de vos appuis de charpente. 
• En cas de parasismique : si la construction réside dans une zone sujette aux activités sismiques, selon les normes, il faudra beaucoup plus de chaînages verticaux. Leur nombre exact sera par contre décidé par l’ingénieur chargé des travaux. 
• Pour les ouvertures : s’agissant des fenêtres, portes, … il faut parfois réaliser un chaînage vertical. Comme exemple, pour un garage qui fait 126 m², avec ses fermettes de 14 mètres de long en lamellé-collé, il sera nécessaire de mettre un chaînage pour soutenir les fermettes du milieu.

Les avantages du chaînage vertical

Ce type de chaînage participe au renforcement de la structure du bâtiment en :

Conseils pour réussir la mise en œuvre 

• Le chaînage vertical doit être fait dans les angles rentrants et sortants des murs porteurs ;
• Si le bâtiment comporte des joints de fractionnement, préconisés par des règles parasismiques, la chaîne doit s’effectuer de parts et d’autres des joints ;
• Casser ou faire un trou à la base des angles en éléments de maçonnerie (si vous utilisez des parpaings ou des briques) pour s’assurer du remplissage béton ;
• Il est nécessaire d’établir des liaisons avec chaque plancher, chaque chaînage horizontal et chaque chaînage incliné.

Les règles parasismiques en matière de chaînage vertical

Les règles parasismiques varient en fonction du type d’immeuble, de la nature du sol et de la zone géographique. Dans la France métropolitaine, on distingue plusieurs zones sismiques avec les dispositions suivantes : 

• Dans les zones 1 et 2, il n’y a aucune disposition particulière pour les maisons individuelles et les petits bâtiments collectifs.
• Dans la zone 3 présentant un risque de sinistre modéré pour les maisons individuelles, les chaînages verticaux doivent être composés de 4 HA 10 minimum. Les alvéoles ou les trous d’attentes remplis de béton doivent faire minimum 10 cm² ou un diamètre de 12 cm. Il faut également des baies ayant une surface supérieure à 0,60 m². 
• Dans les zones 4 présentant un risque sismique plus ou moins élevé, le chaînage doit être calculé pour résister aux chocs sismiques. Les matériaux utilisés doivent respecter les normes parasismiques. Les détails spécifiques à la construction doivent être respectés et l’ancrage des fondations doit être parfait. 
• Pour finir, il existe une 5ᵉ zone considérée comme une zone à activité sismique élevée. Dans celle-ci, toutes les mesures sont plus strictes que celles de la zone 4.