Le chaînage est une structure en béton armé qui sert de renfort aux ouvrages de maçonnerie d’une maison ou d’un bâtiment. Il en existe essentiellement deux types : les chaînages horizontaux et ceux verticaux. Les chaînages horizontaux forment généralement les linteaux et les poutres pour répartir la charge du toit et des étages supérieurs ; ils coûtent entre 50 à 90 € par m². Les chaînages verticaux constituent les poteaux d’un bâtiment et leur réalisation coûte entre 55 à 100 € par m². Quel que soit le type de chaînage, la réalisation coûte moyennement entre 50 et 95 €.
Prix du chaînage
Types de chaînage | Coût d’achat + pose par m² |
Chaînages horizontaux | 50 à 90 € |
Chaînages verticaux | 55 à 100 € |
Chaînages horizontaux : caractéristiques, avantages, utilisation
Réalisé en béton armé, le chaînage horizontal est intégré dans les murs pour renforcer ces derniers. Il sert de liaison à des éléments dans le but d’éviter qu’un mur soumis à des charges verticales ne gonfle.
Composition d’un chaînage horizontal
Un chaînage horizontal est composé de cadres carrés ou triangulaires qui maintiennent écartés les aciers longitudinaux. Les assemblages de barres d’acier ayant des formes de cages constituent les armatures du chaînage horizontal. Hormis les angles qui requièrent l’utilisation des équerres ou des boucles, on utilise des ligatures ou attaches pour liaisonner les armatures entre-elles :
- Pour les murs en maçonnerie, les sections d’acier sont primordiales. Une dimension de 1,5 cm² contre 1,2 cm² est requise pour les murs en béton armé.
- Pour le couronnement d’un mur accueillant un toit-terrasse par contre, les sections d’aciers sont encore plus importantes allant de 3,8 à 5 cm² pour des aciers FEE 500 haute adhérence.
- Du béton de type S3 sert d’enveloppe pour ces aciers après l’installation d’un coffrage avec des planchers, des agglos en U ou des planelles, des éléments de maçonnerie appropriés.
Avantages et usages d’un chaînage horizontal
Un chaînage horizontal permet de maintenir en équilibre la structure d’un bâtiment. Il faut s’assurer de la continuité du chaînage horizontal pour qu’au niveau de chaque plancher et des façades de chaque étage il y ait étreinte.
Un chaînage horizontal bien réalisé permet d’éviter :
- Des déchirures dans les constructions ;
- Des fentes profondes sur la face antérieure du bâtiment ;
- L’infiltration de l’eau de pluie et de l’humidité dans la construction.
La réalisation du chaînage horizontal sert également de :
- Support aux charges verticales reposant là-dessus ;
- Liaison pour des éléments entre eux dans le but d’assurer la rigidité du bâtiment ;
- Maintien à la construction contre les poussées causées par l’armature ;
- Renfort à la résistance mécanique du bâtiment.
- Contenance des poussées latérales que peuvent produire le vent.
Un ferraillage de chaînage horizontal peut être mis en place à différents endroits, mais principalement au niveau :
- De chaque mur, que ce soit sur le plancher du bas ou celui du haut ;
- Du mur présent au dernier étage en présence ou non d’un plancher haut ;
- Du pourtour des pignons qui vont recevoir la toiture.
Conseils pour réussir la réalisation d’un chaînage horizontal
Vu que le chaînage en béton armé et la maçonnerie sont des matériaux différents, il faudra faire très attention au risque que l’enduit qui se trouve entre eux se fissure.
- Opter pour un habillage extérieur ou poser des éléments spéciaux permet d’éviter les dilatations et les pertes calorifiques causées par les changements de température ainsi que le mauvais entretien de l’enduit ;
- S’assurer que le chaînage et le plancher auquel il est associé sont à la même hauteur afin de borner la section transversale du chaînage horizontal ;
- Il faut se servir de 3 équerres avec des boucles en U ou en acier pour faire les liaisons en angle des aciers.
Normes et réglementations
Des normes ainsi que des réglementations doivent être observées lors de la réalisation d’un chaînage horizontal. Ainsi, dans chaque cas de figure, les normes se présentent comme suit :
- La norme DTU 20-1 doit être observée pour les murs maçonnés en parpaings ou brique ;
- La norme DTU 23-1 entre en jeu dans le cas des murs en béton armé.
Attention :
- Le Document Technique Unifié (DTU) désigne le cahier des charges dans lequel est consigné les diverses modalités à suivre dans la construction en règle générale.
- Les normes parasismiques régissent un chaînage horizontal. La nature du sol, le type d’immeuble ainsi que la zone géographique sont autant de facteurs que prennent en compte les dispositions constructives à suivre.
- On distingue quatre zones (1,2,3 et 4) en France métropolitaine. Les zones 1 et 2 ne requièrent pas d’exigences particulières en ce qui concerne les maisons individuelles et les petits bâtiments collectifs.
- Pour la mise en œuvre des éléments de liaison, les chaînages horizontaux font appel à la vigilance dans leur assemblage. Une composition de 4HA10 minimum avec une hauteur minimum de 15 cm de chaînages horizontaux est préconisée pour un habitat individuel bâti en zone 3.
Chaînages verticaux : caractéristiques, avantages, pose, prix, utilisation
Le chaînage vertical peut-être adapté aux murs en maçonneries et aux murs en béton armé.
Composition d’un chaînage vertical
Des aciers longitudinaux ainsi que de cadres carrés ou triangulaires constituent le chaînage vertical. Les cadres carrés ou triangulaires essaient de garder les longitudinaux écartés. Ces derniers sont accrochés aux dalles à chaque niveau. Les éléments d’angles spéciaux comme les blocs d’agglomérés perforés ou briques creuses sont disposés dans les aciers pour les murs en maçonnerie.
Avantages et usages d’un chaînage vertical
Ce type de chaînage est indispensable pour différentes raisons. Au nombre de ces intérêts, on peut citer :
- La contribution du chaînage vertical à l’équilibre de la structure d’un bâtiment ;
- Sa liaison avec les chaînages horizontaux pour ceinturer la maçonnerie ;
- Son opposition au soulèvement des dalles, angles ou planchers en béton armé ;
- Le chaînage vertical contribue également au contreventement des murs.
Attention : Les chaînages verticaux servent à renforcer les angles rentrants ou saillants du bâtiment. Ils doivent être à chaque angle du mur et sur toute la hauteur de la construction.
Conseils de mise en œuvre d’un chaînage vertical
Les armatures du chaînage vertical sont également appelées raidisseurs. Pour réaliser un raidisseur, vous pouvez procéder à un coffrage ou utiliser des parpaings spéciaux comme des blocs d’angles par exemple. Pour ce faire, il faut procéder comme suit :
- Commencer par l’assemblage des blocs d’angles ;
- Nettoyer le joint intérieur pour éviter des bourrelets de mortier ;
- Mettre en place le ferraillage ;
- Remplir le béton et secouer légèrement les aciers pour faire vibrer ce dernier. Cela permettra de faire descendre le béton en bas.
- Pour maintenir les aciers longitudinaux écartés des cadres, des aciers transversaux sont utilisés.
- Des ancrages par boucle ou retour d’équerre permettent d’assurer leur efficacité au niveau des planchers.
- La section minimale d’acier doit être de 1,6 cm² (2 HA 10).
- Privilégier des aciers à haute adhérence Fe E 400 ou 500.
Normes et réglementations
- Selon les exigences du DTU, les chaînages verticaux doivent être mis sur toute la hauteur du bâtiment.
- Selon les normes parasismiques, le nombre de chaînages verticaux nécessaire est décidé par l’ingénieur béton.
Qu’en est-il du chaînage incliné ?
Encore appelé rampannage, il est moins populaire que les deux premiers. Mais, il prend progressivement de l’ampleur.
Le chaînage incliné est en continuité avec les chaînages verticaux et horizontaux du niveau sous-jacent. Il sert de renfort pour les rives des pignons. Il est généralement constitué de barres d’armature en acier qui sont pliées en forme de « L » ou de « U ». Ces barres sont ensuite fixées dans les murs en béton pour renforcer leur résistance structurelle.
FAQ
Quelle différence entre chaînage et longrine ?
- Le chaînage est une structure en béton armé qui sert de renfort pour les murs d’une maison ou d’un bâtiment. Il est généralement placé horizontalement au-dessus des portes et des fenêtres pour répartir la charge du toit et des étages supérieurs.
- La longrine, quant à elle, est une poutre en béton armé qui est utilisée pour supporter les murs porteurs d’un bâtiment. Elle est placée sous le niveau du sol et est utilisée pour répartir la charge du bâtiment sur les fondations.
Comment choisir son type de chaînage ?
De nombreux facteurs peuvent influencer le choix du type de chaînage. Il s’agit entre autres de :
- la taille et la hauteur de la structure ;
- le type de sol sur lequel elle est construite et les charges qu’elle doit supporter.
Il est généralement recommandé de faire appel à un ingénieur ou un architecte pour déterminer le type de chaînage approprié pour une structure donnée.
Les précautions pour réaliser un bon chaînage
- Tout d’abord, il est essentiel de s’assurer que les barres d’armature soient de bonne taille et de bonne qualité.
- Ensuite, il est important de bien positionner les barres d’armature et de s’assurer qu’elles sont bien fixées dans les murs en béton.
- Il est également important de s’assurer que le béton soit bien mélangé et de la bonne consistance avant de le couler autour des barres d’armature.
- Enfin, il est important de laisser suffisamment de temps pour que le béton durcisse et se fixe correctement avant de poursuivre la construction.