S’il y a bien un matériau de construction très utilisé en maçonnerie, il s’agit du mortier. Il sert à enduire, à maçonner, à réparer des surfaces, etc., ses domaines d’utilisation sont nombreux. Il existe plusieurs types de mortiers, à choisir selon le projet à réaliser. Le prix minimum d’un mortier posé par un professionnel est aux alentours de 20 € le m².
Budget récapitulatif
Prix de chaque type de mortier
À chaque situation son mortier. Le choix du bon matériau est primordial pour assurer la réussite et la pérennité de l’ouvrage. Voici les différents types de mortiers que vous pouvez rencontrer sur le marché.
Types de mortiers | Caractéristiques | Prix, fournitures et pose |
Mortier de ciment | C’est un mortier multiusage qui utilise le ciment comme liant et le sable comme charge. Certains projets comme les scellements et les jointoiements peuvent toutefois se passer du sable. Le mortier de ciment sert surtout à monter des murs en liant les blocs de béton et les briques entre eux. S’il est utilisé comme enduit, il permet de couvrir un sol en béton, un muret, un mur de béton ou de parpaings. Mais il ne convient pas à un support qui doit respirer (mur en pierre naturelle, par exemple). Le mortier de ciment se caractérise par sa résistance mécanique, sa résistance à l’abrasion et sa robustesse. Certains liants comme le ciment prompt naturel peuvent aussi être utilisés en eaux agressives. Le ciment gris et le ciment blanc sont aussi prisés pour la fabrication d’un mortier de ciment. | 25 à 35 €/m² |
Mortier de chaux | C’est un mortier qui a comme liant de la chaux éteinte. Cette dernière peut être :
Le mortier de chaux est plus souple, respirant et isolant que le mortier de ciment. Parmi les utilisations du mortier de chaux, il y a :
| 40 à 80 €/m² |
Mortier bâtard | Autrement appelé « mortier de chaux et de ciment », ce matériau a comme liants de la chaux hydraulique et du ciment. Il combine ainsi les atouts de ces deux matériaux. Le mortier bâtard est respirant, imperméable à l’eau, élastique et résistant. Les artisans s’en servent notamment pour :
| 30 à 60 €/m² |
Il s’agit d’un mortier adhésif dont le rôle est de coller un élément sur un support. Il permet, par exemple, de poser le dallage, le carrelage, les panneaux et carreaux de plâtre ou les plaquettes de parement au sol ou au mur. Parmi les types de mortiers colles proposés dans le commerce, il y a :
| 25 à 60 €/m² | |
Mortier de jointoiement | Mélange de ciment et de sable, il sert à réaliser des joints de pavés, à créer des lits de pose, à maçonner des dalles, des briques ou des pavés, à jointoyer des carreaux, etc. Il est possible de fabriquer manuellement du mortier de jointoiement à partir d’un mortier de chaux ou de ciment. Mais ici, il est question d’un produit prêt à l’emploi vendu sous forme de poudre ou de pâte. Grâce à sa souplesse, il résiste aux mouvements des matériaux et ne fissure pas suite à leurs dilatations et contractions. | 40 à 80 €/m² |
Mortier de réparation | Ce mortier restructure et protège les ouvrages maçonnés. Il est composé de sable, de fibres, d’additifs et de ciments spéciaux. Selon le produit choisi, le mortier de réparation sert à réparer les dégradations dues à des causes physiques (usure, gel, érosion,), mécaniques (charges trop lourdes, vibration) ou chimiques (engrais, sel). Il permet aussi de retarder la progression de la corrosion sur les armatures du béton. | À partir de 20 €/m² |
Mortier de ragréage | Ce mortier permet de corriger les défauts de 3 à 10 mm d’épaisseur sur une surface pour la lisser et l’égaliser. Il est très utilisé avant la pose des dalles et d’un carrelage. Il existe différents types de produits permettant d’effectuer un ragréage classique, autolissant, fibré ou autonivelant. Le mortier de ragréage s’applique sur un sol en :
| 20 à 45 €/m² |
Mortier à prise rapide | De l’adjuvant a été ajouté au mélange de sable et de ciment pour accélérer le temps de durcissement du mortier. Ce mortier prêt à l’emploi permet d’effectuer des petits scellements ou réparations tels que :
| À partir de 20 €/m² |
Mortier réfractaire | Le mortier réfractaire est réservé à la réalisation des maçonneries exposées à de très hautes températures. Certains matériaux peuvent supporter une température de plus de 1000 °C. Ce type de mortier sert à monter, lier et jointoyer les éléments réfractaires comme les cheminées, les fours et les barbecues. | Prix dépendant des tâches à réaliser |
Mortier d’imperméabilisation | Il permet d’étanchéifier une paroi. Après sa pose, un film imperméabilisant se forme sur sa surface afin de préserver le support de l’humidité. Le mortier d’imperméabilisation s’applique notamment sur les parois d’une piscine ou sur mur enterré pour éviter les remontées capillaires. Il est possible de le laisser nu. | Prix dépendant des tâches à réaliser |
Main-d’œuvre pour la fabrication et la pose d’un mortier

Un ouvrage de maçonnerie est généralement destiné à durer plusieurs années. Or, des erreurs de choix, de dosage, de fabrication et de pose du mortier peuvent nuire à sa solidité et à sa pérennité. Vous n’avez aucune expérience en bricolage ? Vous souhaitez réussir votre projet ? Confiez la mise en œuvre de votre mortier à un professionnel.
Le coût de la main-d’œuvre pour ce travail dépend de plusieurs facteurs. Il faut surtout considérer les tâches que l’artisan va effectuer, leur ampleur et leur complexité. Le mieux est de comparer les tarifs avant de se lancer.
Prix des matériaux pour la réalisation d’un mortier
Voulez-vous quand même effectuer les travaux vous-même ? L’achat des matériaux est donc à votre charge. Vous avez la possibilité de préparer le mortier de manière traditionnelle ou d’opter pour des produits prêts à gâcher.
Types de mortier | Matériaux | Prix du sac de 25 kg |
Mortier traditionnel à fabriquer sur le chantier | Ciment | 5 à 20 € |
Sable | À partir de 3 € | |
Chaux | 13 à 30 € | |
Mortier prêt à l’emploi | Mortier de chaux | 18 à 30 € |
Mortier de ciment | À partir de 6 € | |
Mortier bâtard | 15 à 35 € | |
Mortier colle | 5 à 55 € | |
Mortier de jointoiement | 15 à 35 € | |
Mortier de réparation | 20 à 60 € | |
Mortier de ragréage | 19 à 60 € | |
Mortier à prise rapide | 18 à 45 € | |
Mortier réfractaire | 20 à 90 € | |
Mortier d’imperméabilisation | 25 à 45 € |
Autres frais à considérer pour la mise en œuvre d’un mortier
Pour réussir la préparation et la pose de votre mortier, il vous faut différents outils, dont :
Outils | Prix | |
À acheter par pièce | Auge | 8 à 25 € |
Brouette | 60 à 190 € | |
Truelle | 5 à 45 € | |
Seau | À partir de 3 € | |
Pelle | 25 à 65 € | |
Taloche | 7 à 30 € | |
À louer par jour | Mélangeur de mortier | À partir de 20 € |
Bétonnière | 30 à 150 € |
Facteurs de prix d’un mortier
Pour mieux déterminer le prix d’un mortier, il est nécessaire de prendre en compte :

- le type de mortier : certains mortiers coûtent plus cher que d’autres. Le prix dépend également de la qualité du produit et du fabricant ;
- la surface à couvrir : plus la taille de l’ouvrage est importante, plus il faudra de matériaux et de temps de travail ;
- la quantité de mortier : le budget varie aussi en fonction du nombre de couches de mortier et de leur épaisseur ;
- la main-d’œuvre : le tarif d’un artisan dépend souvent de son nombre d’années d’expérience et des tâches à réaliser ;
- la localisation du chantier : se trouve-t-il dans un endroit difficile d’accès ou en ville ? Si oui, le prix des matériaux et de la main-d’œuvre risque d’être plus important.
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Qu’est-ce qu’un mortier ?
Un mortier est un matériau composite de construction constitué :
- de liants ;
- de charges ;
- d’eau de gâchage.
Des adjuvants peuvent aussi entrer dans sa composition. Ces éléments sont dosés et mélangés pour obtenir une pâte dont la consistance correspond aux exigences du projet à réaliser.
Composants du mortier
Les liants
Comme son nom l’indique, cet élément lie les agrégats composant le mortier afin de former un matériau dur. Parmi les liants les plus utilisés, il y a :
- le ciment : c’est aujourd’hui le liant le plus populaire. Il permet d’obtenir un mortier fiable et robuste, résistant à la compression, à l’usure et à l’abrasion. Le mortier est également imperméable à l’eau, mais aussi à la vapeur d’eau. Du fait de sa rigidité, il peut fissurer suite aux mouvements naturels des éléments de maçonnerie. Parmi les ciments pouvant être utilisés dans la réalisation de ce type de mortier, il y a le ciment Portland ou CEM I et le ciment Portland composé ou CEM II ;
- la chaux : c’était le liant le plus utilisé avant l’apparition du ciment. C’est un matériau microporeux qui laisse les supports respirer. La chaux est plus élastique, mais aussi moins résistante que le ciment ;
- le ciment et la chaux : avec ces deux liants, le mortier devient plus souple, gras et respirant que le mortier de ciment.
Il existe aussi d’autres liants qui servent à fabriquer des mortiers spécifiques. Il y a, par exemple, les liants bitumineux qui sont surtout utilisés dans le domaine des industries routières.
Les charges
Elles constituent la structure du mortier. Le sable est la charge la plus populaire. Il faut le choisir en fonction de sa provenance et de sa granulométrie. Voici les types de sables pouvant être utilisés :
- sable de rivière : il est propre et ne contient pas d’impureté. Mais il coûte plus cher que le sable de carrière ;
- sable de carrière : certains artisans le préfèrent au sable de rivière du fait de la forme anguleuse de ses grains. Il faut toutefois vérifier sa qualité avant de le choisir. Le pourcentage d’argile et d’autres impuretés ne doit pas dépasser 0,03 % ;
- sables spéciaux : ils entrent dans la composition de mortiers spécifiques. On peut citer la vermiculite, le polystyrène expansé et le sable d’oxydes de fer.
La granulométrie du sable varie généralement de 0,8 à 5 mm. Avec une bonne granulométrie (sable constitué de grains de différentes dimensions), le mortier sera plus structuré. Les grains fins sont destinés à la réalisation d’enduits de finition.
L’eau de gâchage
Cet élément sert à mouiller le sable, à hydrater le liant et à faciliter la manipulation du mortier. Il faut déterminer la quantité d’eau de gâchage selon :
- de la granulométrie et du taux d’humidité du sable ;
- du mortier à préparer ;
- de la température ambiante.
Veillez à choisir une eau de gâchage propre, exempte d’impuretés.
Les adjuvants
Ces produits chimiques sont ajoutés en faible proportion dans la préparation. Leur taux ne doit pas dépasser 5 % du poids du mortier pour ne pas altérer sa qualité. Ci-après quelques exemples d’adjuvants :
- retardataires de prise ;
- hydrofuges ;
- plastifiants ;
- entraineurs d’air.
À quoi sert le mortier dans la maçonnerie ?
Les rôles du mortier sont nombreux. En fonction de son type, il permet de :
- monter un mur : il sert de colle pour assembler et solidariser les blocs de construction entre eux. Il participe également à la bonne répartition des charges et à la stabilité de l’ouvrage ;
- sceller les éléments : l’utilisation d’un mortier est essentielle pour bien ancrer des éléments au mur, au sol ou sur le toit ;
- réaliser un enduit : ce matériau peut jouer un rôle dans la personnalisation et l’imperméabilisation du mur de maçonnerie.
Principaux types de mortiers
Les mortiers sont classés en fonction :
- du liant : mortier de chaux, mortier de chaux et de ciment, mortier de ciment ;
- de l’utilisation : mortier d’imperméabilisation, mortier réfractaire, mortier de ragréage, etc. ;
- du dosage : mortier normal, mortier maigre, mortier gras.
Doser un mortier
Le dosage dépend du type de mortier à fabriquer. Il est primordial de bien réaliser cette opération, car la résistance et la fiabilité de l’ouvrage en dépendent.
En volume, le dosage de base est :
- ciment ou chaux : 1 volume ;
- sable normalisé : 3 ou 4 volumes ;
- eau de gâchage : ½ volume.
Il faut augmenter ou diminuer la quantité des éléments selon le mortier à réaliser. Ainsi, un mortier de chaux est fabriqué avec 1 volume de chaux et 2 volumes de sable. Pour faire du hourdage, il faut mélanger 1 volume de liant avec 3 de sable et 1/3 d’eau.
Préparation du mortier
Vous avez le choix entre plusieurs méthodes pour fabriquer votre mortier.
Préparation sur le chantier
L’artisan peut réaliser lui-même le mortier de manière traditionnelle. Pour cela, il quantifie chaque élément, puis effectue le mélange dans une brouette, dans une cuve ou dans une bétonnière. Il peut aussi opter pour un mortier prêt à l’emploi.
Mortier traditionnel
Pour fabriquer le mortier dans une brouette :
- mettre les éléments secs dans la brouette et bien mélanger ;
- ajouter l’eau petit à petit ;
- mélanger et hacher le mortier après chaque ajout d’eau.
Pour préparer le mortier dans une bétonnière :
- mettre le sable, puis le liant dans la cuve de la bétonnière ;
- activer la bétonnière pour mélanger les éléments secs ;
- ajouter progressivement l’eau de gâchage dans la cuve ;
- malaxer jusqu’à l’obtention de la consistance exigée par le projet.
Mortier prêt à l’emploi préparé sur le chantier
Ce matériau est plus facile à préparer et à poser. En effet, ses éléments constitutifs ont été dosés en usine. Sur le chantier, l’artisan n’aura plus qu’à :
- mettre une partie de la quantité recommandée d’eau de gâchage dans une cuve ;
- verser le mortier dans cette eau ;
- malaxer la préparation ;
- ajouter le reste d’eau ;
- malaxer pour obtenir la consistance voulue.
Mortier prêt à l’emploi, livré frais sur le chantier
Vous pouvez aussi commander et vous faire livrer du mortier frais sur le chantier. Il s’agit d’un mortier prêt à l’emploi avec un temps d’ouverture plus important. Ses atouts sont nombreux :
- plus de dosage ou de mélange à effectuer, donc réduction du risque d’erreurs liées à ces opérations ;
- pas de stockage de matériaux ;
- gain de temps ;
- achat possible d’une quantité plus ou moins importante de mortier.
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