Par quoi remplacer une chaudière au gaz ?

Équiper une nouvelle construction d’une chaudière au gaz est interdite depuis 2022. Désormais, les foyers doivent se tourner uniquement vers des solutions plus performantes, durables et écoresponsables pour se chauffer. Mais quel est le prix pour remplacer la chaudière au gaz ? Cela dépend de l’appareil que vous choisissez. Comptez entre 1500 à 25 000 €, fournitures et main-d’œuvre comprises, pour le remplacement de votre vieille chaudière à gaz. Nous vous présentons ici les différentes alternatives à la chaudière au gaz, ainsi que leurs prix, avantages et inconvénients.

Remplacer chaudière au gaz

Coût global d’un projet de remplacement d’une chaudière au gaz

Prix de pose d’une nouvelle chaudière

Appareil

Prix

Rendement

Avantages

Inconvénients

Pompe à chaleur aérothermique

5 000 à 15 000 €

Coefficient de performance : 2,5 à 4. Plus la valeur est élevée, plus la pompe à chaleur est performante.

  • Exploite l’énergie de l’air ambiant, une source renouvelable et gratuite ;
  • S’adapte avec votre installation de chauffage existant ;
  • Peut servir autant au chauffage qu’à la climatisation, adaptant ainsi le confort selon les saisons.
  • Demande un espace dédié pour placer l’unité extérieure ;
  • Émet généralement du bruit ;
  • Requiert un chauffage d’appoint durant les hivers rigoureux.

Pompe à chaleur géothermique

10 000 à 25 000 €

Coefficient de performance : 4,5 à 6

  • Exploite la chaleur du sol ou des nappes phréatiques, assurant un rendement élevé et constant toute l’année ;
  • Compatible avec votre système de chauffage en place ;
  • Encore plus efficace que la pompe à chaleur aérothermique.
  • Implique d’importants et onéreux travaux de forage pour sa mise en place ;
  • Peut être soumise à des contraintes réglementaires selon le lieu d’implantation.

Chaudière biomasse

6 000 à 25 000 €

50 à 105 %. Plus le rendement est élevé, moins l’appareil consommera de combustibles.

  • Utilise un combustible écologique,  renouvelable et peu cher (bûches, granulés, copeaux, sciures, etc.) ;
  • Chauffe le logement tout en assurant les besoins en eau chaude sanitaire ;
  • Différentes possibilités : chaudière biomasse classique, à condensation ou mixte.
  • Appareil encombrant nécessitant un espace pour stocker le combustible ;
  • Demande un approvisionnement fréquent, qui varie selon le type de chaudière ;
  • Produit des cendres et des fumées.

Système solaire combiné

12 000 à 18 000 €

Dépend de l’appareil et de la saison.

  • Utilise une énergie gratuite et renouvelable : l’énergie solaire ;
  • Jusqu’à 70 % des besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire couverts par l’énergie solaire ;
  • Jusqu’à 50 % d’économies d’énergie réalisées ;
  • Sert de chauffage central ;
  • chauffe l’eau sanitaire ;
  • Peut être associé à une autre solution de chauffage.
  • Implique l’installation de panneaux solaires sur le toit ou dans le jardin ;
  • Efficacité dépend des conditions climatiques ;
  • Requiert un entretien régulier des panneaux solaires ;
  • Nécessite un chauffage d’appoint en période hivernale.

Chaudière électrique

1000 à 16 000 €

50 à 100 %

  • Installation facile ;
  • Coût d’acquisition et de mise en place moins onéreux par rapport aux autres types de chaudières ;
  • Aisée à utiliser ;
  • Offre une large gamme de modèles adaptés aux besoins et aux goûts de chacun ;
  • Possibilité de piloter le dispositif à distance grâce à la domotique.
  • Moins rentable pour les grands logements ;
  • Moins écologique comparée aux autres chaudières ;
  • N’est éligible à aucune aide financière.
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Facteurs qui font varier le coût de remplacement d’une chaudière au gaz

Plusieurs facteurs influencent le coût final de l’opération de remplacement d’une chaudière à gaz. Il y a notamment :

  • le type d’appareil choisi : le choix de la solution de chauffage (électrique, géothermique, etc.) influe considérablement sur le coût. Par exemple, une chaudière électrique coûte moins cher qu’une pompe à chaleur géothermique, mais elle consomme plus et rend moins ;
  • la surface à chauffer : plus votre logement est grand, plus vous aurez besoin d’un dispositif puissant et performant. Le prix de l’appareil, mais aussi celui de la pose, sera donc plus élevé ;
  • la configuration du logement : la disposition des pièces, la présence d’un conduit d’évacuation, le raccordement à une source d’énergie renouvelable entraînent un impact sur le prix de pose ;
  • la qualité de la chaudière : un appareil de haute qualité est durable, performant et peu énergivore. Le prix élevé à l’achat se rentabilise sur le long terme grâce aux économies d’énergie ;
  • les normes et les réglementations locales : certaines régions peuvent avoir des normes spécifiques en matière d’installation de chauffage. Les démarches à effectuer pour être aux normes ont une influence sur le coût total du remplacement ;
  • le choix du professionnel : le coût de la main-d’œuvre varie en fonction de l’entreprise ou du professionnel qui réalise l’installation.

Comparez plusieurs devis avant de vous décider. Cela vous permettra de prendre une décision éclairée pour le remplacement de votre chaudière au gaz.

Pourquoi faut-il remplacer une chaudière au gaz ?

Vous hésitez encore à remplacer votre vieille chaudière au gaz ? Prenez en compte ces points :

  • instabilité du prix du gaz : le prix du gaz naturel est soumis à des fluctuations importantes qui dépendent des cours du pétrole, de la demande, de l’offre, etc. En changeant de chaudière, vous avez la possibilité d’opter pour une source d’énergie plus stable et économique ;
  • interdiction des chaudières à gaz dans les nouvelles constructions : pour des raisons écologiques et économiques, il est interdit d’installer une chaudière à gaz dans les nouvelles constructions depuis 2022. Envisagez-vous de construire un nouveau logement ? Vous ne pourrez le chauffer qu’avec une autre solution de chauffage ;
  • exclusion des chaudières à gaz du dispositif MaPrimeRénov’ : depuis début 2023, les chaudières fonctionnant au gaz ne sont plus éligibles au dispositif MaPrimeRénov’. Voulez-vous alléger vos dépenses relatives au changement de votre chaudière au gaz grâce aux aides de l’État ? La seule solution est d’opter pour un appareil plus performant et respectueux l’environnement ;
  • amélioration du confort de chauffe et économie d’énergie : le remplacement de votre chaudière au gaz par un appareil plus récent vous offrira un confort thermique supérieur. En optant pour une chaudière moins énergivore, vous réaliserez d’importantes économies sur votre facture de chauffage ;
  • réduction de l’impact environnemental : en changeant de chaudière, vous avez la possibilité de choisir une source d’énergie renouvelable et locale comme le bois, le solaire, l’aérothermie ou la géothermie.

Par quel appareil faut-il remplacer une chaudière au gaz ?

Pompe à chaleur aérothermique

Pompe à chaleur aérothermique

Pour remplacer votre chaudière au gaz, vous pouvez choisir la pompe à chaleur aérothermique. Cette solution exploite une ressource abondante et gratuite qui est l’air. Elle capte les calories stockées dans l’air extérieur et la transforme en chaleur pour chauffer votre intérieur. Elle utilise pour cela un processus appelé aérothermie.

Deux types de pompes à chaleur aérothermique existent :

  • pompe à chaleur air-air : elle produit de l’air chaud ou frais selon les besoins. Il s’agit d’un excellent choix pour le chauffage de votre domicile en hiver et sa climatisation en été ;
  • pompe à chaleur air-eau : ce modèle génère de l’eau chaude pour le chauffage et l’usage sanitaire. Il est possible de le coupler à un plancher chauffant.

La pompe à chaleur aérothermique présente une excellente performance énergétique. Son coefficient de performance va de 2,5 à 4 (1 kWh d’électricité produit donc jusqu’à 4 kWh de chaleur). Elle utilise l’énergie renouvelable de l’air et son émission de gaz à effet de serre est négligeable. Cela en fait une solution plus écologique que les chaudières au gaz traditionnelles.

Pompe à chaleur géothermique

La pompe à chaleur géothermique capte les calories du sol ou des nappes phréatiques pour chauffer votre logement. La chaleur qu’elle utilise est constante toute l’année. Grâce à cela, la pompe à chaleur géothermique est encore plus efficace que le modèle aérothermique. Ce dispositif s’adapte généralement à votre réseau de chauffage déjà en place. Comme la plupart des systèmes récents, il peut assurer vos besoins en chauffage et en eau chaude.

Le rendement affiché par la pompe à chaleur géothermique fait partie des meilleurs. En effet, l’appareil affiche un coefficient de performance allant de 4 à 6. Autrement dit, il lui faut 1 kWh d’électricité pour produire jusqu’à 6 kWh de chaleur. Il se caractérise aussi par sa très faible émission de gaz à effet de serre. Par ailleurs, son utilisation permet de réduire le recours aux énergies fossiles. Il représente donc une solution de chauffage écologique

Cependant, la mise ne place d’un tel dispositif comporte des inconvénients. Parmi les plus notables, il y a la nécessité d’effectuer des travaux de forage importants et coûteux. L’extraction de la chaleur souterraine implique la réalisation de puits, puis la pose de capteurs. De plus, vous devez disposer d’une superficie de terrain importante, surtout si vous avez choisi un dispositif équipés de capteurs horizontaux.

Chaudière biomasse

Chaudière biomasse
Chaudière biomasse à combustible solide

Cette chaudière, qui présente aussi un faible impact environnemental et un coût très accessible à l’usage, est une excellente alternative à la chaudière au gaz. La chaudière à biomasse brûle des matières organiques, ou biomasses, afin d’émettre de la chaleur pour votre logement. Les biomasses peuvent être :

  • des combustibles solides, comme des bûches de bois, des granulés de bois ou des pellets. Ces derniers proviennent de la sylviculture, de l’industrie ou du recyclage ;
  • des déchets organiques, comme des pelures d’oranges, des épluchures de pommes de terre ou des restes alimentaires ;
  • des matières fermentescibles, comme des boues d’épuration, des lisiers ou des déchets verts. Ces matières sont transformées en biogaz par un processus de méthanisation.

La chaudière biomasse peut aussi assurer la production de votre eau chaude sanitaire. Son rendement oscille entre 50 à 105 % selon l’appareil et les conditions climatiques.

Toutefois, ce type de chaudière présente aussi des inconvénients. On peut notamment citer son coût d’acquisition élevé, ainsi que la nécessité de disposer d’un espace pour stocker les combustibles.

Système solaire combiné

Cette solution de chauffage exploite les rayons du soleil afin de produire de la chaleur pour le logement et l’eau chaude sanitaire. Trois types de systèmes solaires combinés sont proposés sur le marché :

  • le système solaire combiné à hydroaccumulation : il convient surtout aux maisons existantes qui sont équipées de radiateurs ou d’un plancher chauffant. Cette technique stocke l’énergie solaire captée sur le toit sous forme d’eau de chauffage dans un grand ballon de stockage, appelé volume tampon (de 500 à 2 000 litres) ;
  • le système solaire direct : à choisir pour une construction neuve en raison du chantier de grande ampleur que son installation implique. Pour ce type de dispositif, les calories destinées à chauffer la maison sont directement acheminées vers les radiateurs, les murs ou le plancher chauffant. Cette installation inclut aussi un ballon de stockage pour l’eau chaude sanitaire distribuée via un circuit de dérivation ;
  • le système solaire direct mixte : il combine les avantages des deux techniques précédentes.

Cette solution de chauffage dépend en grande partie du soleil. Elle requiert une solution d’appoint pour la seconder en hiver ou quand le temps est nuageux.

Chaudière électrique

Chaudière électrique

La chaudière électrique fait partie des dispositifs les plus choisis pour remplacer une chaudière au gaz. Ce système convertit l’électricité en chaleur grâce à des résistances électriques. Outre le chauffage, il peut également assurer la production d’eau chaude sanitaire. Il suffit pour cela de l’accorder à un ballon d’eau chaude.

La chaudière électrique nécessite peu d’espace pour son installation. Elle ne requiert pas non plus de conduit d’évacuation des fumées, ni de stockage de combustible. De plus, elle n’émet ni gaz à effet de serre ni particules polluantes lors de son utilisation.

Cependant, elle consomme beaucoup d’électricité, surtout en période de grand froid ou de forte demande. Elle ne convient pas non plus aux logements très spacieux ou mal isolés.

Confiez le remplacement de votre chaudière au gaz à un professionnel. Cela vous permettra d’obtenir des conseils avisés quant au choix de la chaudière. Un professionnel est également habitué à effectuer la pose de votre nouvelle chaudière dans le respect des normes en vigueur. 

Souhaitez-vous bénéficier des aides de l’État pour le remplacement de votre chaudière au gaz ? Tournez-vous vers un artisan qui dispose d’un label RGE (reconnu garant de l’environnement). En passant par Démarrez les travaux, vous pourrez obtenir des devis gratuits pour le remplacement de votre chaudière au gaz.

Travaux à faire lors du remplacement d’une chaudière au gaz

Le remplacement d’une chaudière au gaz implique la réalisation de certaines tâches. Les travaux dépendent du type de chaudière choisie :

Travaux à effectuer

Caractéristiques

Évaluation des radiateurs existants

  • Inspecter les radiateurs existants afin d’évaluer leur état et leur compatibilité avec la nouvelle chaudière ;
  • Remplacer les radiateurs si nécessaire pour assurer l’efficacité du système de chauffage.

Réglage du système de chauffage

  • Vérifier, et si besoin, ajuster la pression et la circulation de l’eau ;
  • S’assurer que le système de chauffage actuel peut être couplé avec la nouvelle chaudière.

Révision du thermostat

Inspecter le thermostat pour assurer son bon fonctionnement et son calibrage approprié avec la nouvelle chaudière.

Adaptation du système de régulation

Ajuster ou remplacer les éléments de régulation existants (y compris les vannes thermostatiques et les thermostats d’ambiance).

Inspection des tuyauteries

Réviser, et éventuellement, adapter les tuyauteries existantes pour correspondre aux besoins de la nouvelle chaudière en termes de débit et de pression.