Le rejointoiement de façade est l’action de refaire les joints des murs d’un bâtiment. Cette opération vise plusieurs objectifs, dont l’amélioration de l’imperméabilité, de la solidité et de l’aspect esthétique de la façade. Il s’applique sur les murs aux éléments de maçonnerie apparents. Le prix d’un rejointoyage de façade effectué par un professionnel oscille entre 45 à 100 € du m², fournitures et pose comprises.
Prix d’un rejointoiement de façade
Prix du m² d’un rejointoiement de façade
Opérations | Prix, fournitures et pose comprises |
Dégarnissement des anciens joints sur un mur en brique | 15 à 25 €/m² |
Dégarnissement des anciens joints sur un mur en pierre | 20 à 35 €/m² |
Pose de nouveaux joints sur un mur en brique | 30 à 45 €/m² |
Pose de nouveaux joints sur un mur en pierre | 40 à 65 €/m² |
20 à 50 €/m² |
Le budget à préparer pour le rejointoyage d’une façade en pierre est plus important que pour celui d’une façade en brique. En effet, un mur en brique est plus aisé à traiter en raison de ses joints plus réguliers. En revanche, les joints plus fins et parfois irréguliers rendent le rejointoiement plus complexe sur une façade en pierre naturelle ou en pierre de taille. Sur un tel type de mur, l’artisan devra redoubler d’attention afin de dégarnir les joints sans abîmer les pierres.
Pour le rejointoyage d’un mur en brique, le prix du m² varie généralement de 45 à 70 €/m². La même opération peut coûter jusqu’à 100 €/m² pour une façade en pierre. La réfection des joints d’une façade peut comporter des frais annexes. Ces derniers concernent notamment la location d’un échafaudage et la réparation éventuelle du support.
De quels facteurs dépend le prix d’un rejointoyage de façade ?
Afin de mieux déterminer le budget à préparer pour le rejointoiement de votre façade, vous devez prendre en compte plusieurs points, dont :
- la surface de la façade : le prix d’un rejointoiement se calcule généralement par mètre carré. Une grande façade à traiter nécessitera forcément plus de temps de travail, de matériaux et de main-d’œuvre. Le coût de son rejointoyage sera ainsi plus élevé ;
- les opérations à accomplir : elles dépendent le plus souvent de l’état de la façade et de la hauteur des murs. Si le rejointoiement implique la réparation des fissures sur la façade, la location d’un échafaudage, etc. son coût sera plus important ;
- le type de support : le rejointoiement d’un mur en pierre demande plus de temps et de soin, donc coûte plus cher ;
- le choix du type de joint : les joints peuvent être à base de chaux ou de ciment, souples ou rigides, plus ou moins épais, etc. Tout cela a un impact sur le coût final d’un rejointoiement de façade ;
- l’artisan contacté : son tarif dépend généralement des tâches qui lui sont confiées, de son expérience et de sa réputation ;
- l’emplacement du chantier : le prix du rejointoiement d’une façade dépend aussi de l’accessibilité et de la localisation géographique du chantier.
Qu’est-ce qu’un rejointoiement ou rejointoyage de façade ?
Généralement réalisé lors d’un projet de ravalement de façade, le rejointoiement ou rejointoyage de façade est une opération qui aide à la rénovation de l’enveloppe d’un bâtiment. Concrètement, il consiste à restaurer les joints entre les briques ou les pierres apparentes d’un mur extérieur.
On entend par « joints » les interstices entre les éléments de maçonnerie. Ils sont comblés d’un mortier à base de ciment, de chaux ou d’un mortier bâtard qui est un mélange des deux matériaux. Le processus de rejointoyage comporte plusieurs étapes, dont le retrait des joints abîmés, le nettoyage des espaces vides entre les pierres ou les briques et la pose d’un nouveau mortier de rejointoiement.
Dans quels cas faut-il refaire les joints d’une façade ?
À quoi servent les joints de façade ?
Il est très important de refaire les joints défectueux. En effet, ces éléments :
- assurent l’étanchéité de la façade : les joints empêchent les infiltrations d’eau, ces dernières pouvant entraîner des dégâts importants à la structure du bâtiment. Les joints constituent également une barrière contre le froid et la chaleur ;
- renforcent la solidité de la façade : en liant les éléments de la façade entre eux, les joints participent à la stabilité du bâtiment. Si des joints manquent ou sont défaillants, les murs risquent de se déformer, de fissurer et, en l’absence de réparations adéquates, de s’effondrer ;
- améliorent l’aspect esthétique de la façade : les joints donnent un aspect fini aux murs extérieurs.
Les joints doivent ainsi être résistants à différentes contraintes. Par ailleurs, il faut qu’ils soient assez souples pour pouvoir accompagner les mouvements différentiels du bâtiment.
Comment reconnaître des joints usés ?
Contrôlez régulièrement l’état des joints de vos murs, surtout lors des travaux de ravalement de façade. Fiez-vous à ces indices pour savoir si vos joints sont défectueux :
- pour les joints rigides des murs en brique ou en pierre : sous l’effet du temps, des intempéries et du cycle gel/dégel, les joints rigides durcissent, se rétractent, fissurent et tombent ;
- pour les joints souples (mastic) des bâtiments modernes : ces joints sont sensibles au soleil et aux rayons UV. Au fil du temps, ils s’effritent ou craquèlent, puis tombent.
Pour quelles raisons faut-il rejointoyer une façade ?
Un rejointoiement de façade est conseillé dans les cas suivants :
- détérioration des joints de façade : vos joints présentent-ils d’importantes fissures ? Des végétaux s’y sont développés ? Une partie des joints de votre façade manque ? N’attendez pas pour effectuer un rejointoiement de vos murs extérieurs ;
- problèmes d’étanchéité : quand les murs présentent des soucis d’infiltrations d’eau ou d’air, l’étanchéité des joints fait partie des premiers points à vérifier. Des joints qui laissent passer l’eau dans le mur doivent immédiatement être refaits ;
- remplacement des joints existants par de nouveaux joints plus adaptés au support : certains matériaux comme la pierre et le ciment ne sont pas compatibles. Les joints à base de ciment sont certes imperméables, mais nuisent à la perspirance des murs en pierre ;
- déplacement ou instabilité des éléments de façade : certaines pierres ou briques de votre façade deviennent-elles mobiles au moindre contact ? Un rejointoiement permettra de rétablir la stabilité du mur en replaçant correctement les éléments ;
- conservation de l’esthétique de la façade : les joints contribuent à l’aspect au style de la façade. Retirez les joints sales ou défectueux et remplacez-les par des joints qui vous permettront de personnaliser ou de donner un coup de jeune à vos murs extérieurs ;
- valorisation du patrimoine : votre bâtiment ancien ou historique n’a pas été rénové depuis plusieurs années ? Un rejointoyage des murs extérieurs permettra de le préserver et de le mettre en valeur.
Quel mortier faut-il choisir pour un rejointoyage de façade ?
Les critères suivants vous aideront à sélectionner le bon mortier pour rejointoyer votre façade :
- compatibilité avec les matériaux à lier : les critères de compatibilité sont surtout l’adhérence, la réactivité chimique ainsi que la perméance ;
- résistance à la compression : il faut que la résistance à la compression du mortier soit inférieure à celle des briques ou des pierres à lier ;
- étanchéité à l’eau : vérifiez l’imperméabilité du mortier à la pluie battante ;
- perméabilité à la vapeur d’eau : le mortier de jointoiement choisi doit pouvoir évacuer la vapeur d’eau vers l’extérieur afin d’éviter le risque de condensation ;
- étanchéité à l’air : pour éviter les déperditions de chaleur au niveau des murs, il faut opter pour un mortier imperméable à l’air ;
- isolation thermique et phonique : ce critère est primordial pour préserver la qualité de vie des occupants du bâtiment ;
- aspect esthétique : choisissez un mortier de rejointoiement qui s’accorde à l’ensemble de la façade.
Les professionnels conseillent le plus souvent le mortier de chaux pour le rejointoiement de façade. Ce matériau naturel et écologique est idéal pour refaire les joints des murs des bâtiments anciens ou en pierre. Il a aussi comme principaux atouts sa souplesse, sa résistance aux intempéries et sa respirabilité.
Pour un bâtiment moderne ou pour une façade en brique, vous avez la possibilité d’opter pour un mortier de rejointoiement à base de ciment. Plus résistant que le mortier de chaux, il est toutefois plus rigide et moins respirant. Vous pouvez aussi vous servir d’un mortier bâtard qui combine les atouts du mortier de chaux et du mortier de ciment.
Comment effectuer un rejointoiement de façade ?
Diagnostic avant le rejointoiement des murs extérieurs
Il est conseillé de réaliser un diagnostic avant le rejointoyage d’une façade. Cette opération s’avère primordiale dans le cas d’un bâtiment ancien ou historique, car elle permet de :
- évaluer l’état de la maçonnerie : l’artisan identifie la nature du support et des joints existants. Après une inspection de la façade, il apprécie l’ampleur des dégâts et détermine s’il faut procéder à un rejointoyage total ou partiel. Il vérifie aussi s’il y des réparations à réaliser ou des éléments de maçonnerie à remplacer avant d’exécuter le rejointoiement de façade ;
- connaître le mortier de rejointoiement à utiliser : l’évaluation de la façade, de son environnement et de ses contraintes permet de sélectionner plus facilement le mortier de rejointoiement le plus approprié.
Étapes de rejointoyage d’une façade
Voici les principales étapes pour rejointoyer une façade :
- retrait du joint : supprimer le joint altéré à l’aide d’un marteau et d’un burin, en préservant les éléments de maçonnerie. Creuser le joint jusqu’à une profondeur de 2,5 cm ou jusqu’à l’atteinte du mortier sain ;
- nettoyage du joint : dépoussiérer les interstices entre les briques ou les pierres pour enlever toute trace de poussière, de moisissures ou d’autres saletés. Pour cette tâche, utiliser une brosse métallique et un aspirateur de chantier. Terminer par un jet d’eau ;
- rejointoyage du mur : si besoin, humecter les éléments de maçonnerie avant l’application des joints. Gâcher le mortier de rejointoiement selon les instructions du manufacturier. Appliquer le mortier à l’aide d’un fer à joint. Le garnissage du joint se fait couche par couche et en appuyant sur le mortier afin de le faire adhérer au mortier existant. Retirer le surplus de mortier de jointoiement à l’aide d’une truelle ;
- façonnage du joint : lisser les joints à l’aide d’un fer rond ou carré ;
- protection du joint pendant la période de cure humide : le joint a besoin d’un certain temps pour faire correctement sa prise. Par temps très chaud, humidifier la façade par nébulisation, puis la couvrir de toiles de jute. Cela permettra d’éviter l’évaporation prématurée de l’humidité contenue dans le mortier de jointoiement nouvellement posé.
Conseils pour réussir un rejointoiement de façade
Prenez en compte ces conseils et astuces pour obtenir un rejointoiement de façade de qualité :
- choisissez le bon moment : pour ne pas détériorer la qualité du mortier, évitez de procéder au rejointoyage de vos murs extérieurs en cas de gel ou de pluie. Travaillez par temps sec et tempéré, avec une température de 5 à 25 °C ;
- réalisez des échantillons : avant de rejointoyer tout le mur, testez le mortier sur une superficie de 0,25 m². Cela vous permettra d’avoir un aperçu de la couleur et de la texture des joints ;
- rejointoyez par surfaces complètes sur la même journée : cela est primordial pour obtenir une uniformité visuelle sur la façade ;
- faites appel à un professionnel : le rejointoyage de façade requiert une expertise particulière.